
La décision, jugée « conforme à la Constitution », intervient après que le comité d’enquête a confirmé la validité des accusations de détournement de fonds publics et de partialité dans certaines décisions judiciaires.
Ces soupçons avaient été soulevés par une pétition citoyenne, malgré les démentis constants de la magistrate.
Nommée en juin 2023 par l’ancien président Nana Akufo-Addo, Mme Torkornoo était considérée comme une figure influente soutenue par le Nouveau Parti patriotique (NPP). Depuis mai dernier, le NPP, désormais dans l’opposition, dénonçait un abus de pouvoir du chef de l’État dans cette procédure disciplinaire.
Pour la présidence, il s’agit toutefois d’un signal fort. « Cette destitution est une victoire de l’État de droit. Elle démontre que personne n’est au-dessus de la loi », a déclaré Felix Kwakye Ofosu, porte-parole du gouvernement, rejetant toute interférence politique dans le processus.
Cette affaire marque un tournant majeur dans la vie institutionnelle du Ghana et relance le débat sur l’indépendance de la justice, dans un contexte politique tendu à l’approche des prochaines échéances électorales.