Politique

Condamnation de Soul To Soul : Une affaire judiciaire qui interroge

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Cinq ans de prison pour Soul To Soul
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Ce mardi 10 juin 2025, le tribunal d’Abidjan a rendu son verdict : Souleymane Kamagaté, alias Soul to Soul, ancien chef du protocole de l’ex-Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, a été condamné à cinq ans de prison ferme pour recel de détournement de deniers publics et blanchiment d’argent.

Cependant, aucun mandat de dépôt n’a été émis, ce qui lui a permis de repartir libre après l’audience.

Un verdict aux implications multiples

Cette condamnation ne se limite pas à une simple décision de justice. En effet, en plus de la peine de prison, Soul To Soul écope d’une amende de cinq millions de francs CFA (7.622 euros) ainsi que d’une privation de ses droits civiques et politiques pendant cinq ans. Dès lors, une question se pose : quelles seront les conséquences de cette décision sur l’avenir politique de l’intéressé ?

Pour rappel 

Soul To Soul était jugé pour « recel de détournement de deniers publics » et « blanchiment de capitaux », dans l’affaire relative à la résidence de Marcory résidentiel, qu’occupait Guillaume Soro lorsqu’il était président de l’Assemblée nationale. Selon l’accusation, l’acquisition et la gestion de cette résidence impliquaient des flux financiers jugés irréguliers et injustifiés.

Cette condamnation intervient après plusieurs mois de procédure, marqués par des débats tendus sur les motivations réelles de l’action judiciaire, certains y voyant un règlement de comptes politique dans un contexte de tensions persistantes entre le pouvoir et les anciens proches de Guillaume Soro.

Il faut rappeler qu’en juin 2021, Souleymane Kamagaté avait déjà été condamné à vingt ans de prison pour « complot » et « tentative d’atteinte à l’autorité de l’État », aux côtés d’autres figures de la galaxie Soro

Il faut rappeler qu’en juin 2021, Souleymane Kamagaté avait déjà été condamné à vingt ans de prison pour « complot » et « tentative d’atteinte à l’autorité de l’État », aux côtés d’autres figures de la galaxie Soro.

Toutefois, dans une volonté affichée de décrispation politique, le président de la République Alassane Ouattara a récemment accordé une grâce présidentielle à 51 personnes, civiles et militaires, condamnées pour des faits liés aux crises post-électorales ou pour atteinte à la sûreté de l’État.

Un contexte judiciaire et politique complexe

Il convient de souligner que cette condamnation intervient dans un climat de tensions persistantes entre les anciens proches de Guillaume Soro et le pouvoir en place. De plus, certains observateurs estiment que cette affaire pourrait s’inscrire dans une dynamique plus large de recomposition politique en Côte d’Ivoire. Faut-il y voir une manœuvre politique ou simplement l’application stricte de la loi ? 

Si Soul To Soul ressort libre de cette audience, il n’en demeure pas moins marqué par une lourde condamnation judiciaire. Dès lors, plusieurs interrogations subsistent : cette décision remet-elle en cause son avenir politique ? Et surtout, comment cette affaire influencera-t-elle la scène politique ivoirienne dans les mois à venir ? Le débat reste ouvert.

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