
En effet, depuis le début de l’année, plus de 12 000 personnes ont été touchées par une hépatite virale, relançant un débat majeur autour de la prévention, du dépistage et de l’accès aux soins.
Mais qu’est-ce que l’hépatite virale ?
Comme l’explique le professeur Serge Magloire Camengo Police, chef du service d’hépato-gastroentérologie au CHU de l’Amitié sino-centrafricaine, les hépatites sont des inflammations du foie causées par des virus. Tandis que certaines, comme l’hépatite A, guérissent spontanément, d’autres,à l’image des hépatites B et C, peuvent évoluer vers des complications graves telles que la cirrhose ou le cancer du foie, si elles ne sont ni diagnostiquées ni traitées à temps.
Des défis persistants à surmonter
Malheureusement, la situation reste critique. En cause : un taux de dépistage insuffisant, une sensibilisation faible et une difficulté d’accès aux traitements antiviraux, pourtant efficaces contre certaines formes chroniques. De plus, bien que la vaccination contre l’hépatite B soit incluse dans le Programme élargi de vaccination, elle demeure peu généralisée dans les régions les plus touchées.
Une riposte qui se met en place
Face à cette urgence, les autorités sanitaires, en collaboration avec leurs partenaires internationaux, intensifient les actions : campagnes de dépistage gratuites, activités de sensibilisation communautaires, et amélioration progressive de l’accès aux soins spécialisés.
Agir avant qu’il ne soit trop tard
L’hépatite reste une menace silencieuse, souvent ignorée jusqu’à un stade avancé. À l’heure où la mobilisation mondiale s’intensifie, la République centrafricaine doit plus que jamais renforcer sa stratégie de santé publique pour enrayer cette progression inquiétante.