
Lors d’une conférence de presse tenue au siège de la centrale HUMANISME, les représentants de l’UGTCI, CISL-DIGNITÉ, FESACI-CG et UNATRCI, réunis autour du secrétaire général Soro Mamadou, ont dressé un constat préoccupant : les actes de violence psychologique, physique et sexuelle persistent dans de nombreux milieux professionnels, touchant particulièrement les femmes et les jeunes.
Un cadre juridique à renforcer
La Convention 190, adoptée en 2019 par l’OIT, est la première à établir des normes contraignantes pour prévenir toute forme d’abus au travail. Si la Côte d’Ivoire a déjà ratifié 45 conventions de l’OIT, les syndicats soulignent que l’adoption de cette nouvelle convention constituerait une étape décisive vers un monde professionnel plus juste et plus sûr.
« La ratification de la C190, c’est garantir un environnement de travail plus sûr, améliorer le dialogue social et renforcer la productivité nationale », a affirmé avec vigueur Soro Mamadou, appelant le gouvernement à entamer un processus formel d’adoption.
Vers une mobilisation élargie
Les syndicats sollicitent également l’implication active des organisations patronales telles que la CGECI et la FIPME pour bâtir un front uni, ainsi que le soutien de la presse nationale afin d’amplifier la sensibilisation. Pour eux, cette ratification incarne bien plus qu’un cadre légal : elle représente un levier pour une société équitable et une économie résiliente.