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Formation professionnelle : Plus de 38 000 candidats pour seulement 16 545 places

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Le samedi 23 août 2025, un vent d’espoir a soufflé sur les 103 centres d’examen répartis à travers la Côte d’Ivoire.

Ce jour-là, plus de 38 275 candidats ont tenté leur chance pour décrocher une place dans les établissements publics de formation professionnelle. Pourtant, seuls 16 545 sièges sont disponibles. Un contraste saisissant qui illustre l’attrait croissant pour ces filières, désormais perçues comme des tremplins vers l’emploi.

 Une demande qui explose

Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
• 22 526 candidats pour le Brevet de technicien (BT) industriel
• 6 546 pour le Certificat d’aptitude professionnelle (CAP)
• 3 869 pour le BT tertiaire
• 2 318 pour le BTS tertiaire
• Et 3 016 pour le BTS industriel
Ce raz-de-marée de candidatures témoigne d’une prise de conscience collective : la formation technique et professionnelle n’est plus une voie secondaire, mais une alternative stratégique face au chômage des jeunes.

Une logistique à la hauteur

Face à cet afflux, le ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle a déployé une organisation robuste. 103 centres d’examen, dont 26 à Abidjan et 77 en région, ont été mobilisés. Une décentralisation salutaire qui a permis aux candidats de composer près de chez eux, réduisant ainsi les coûts et le stress liés aux déplacements.

Des épreuves ciblées

Les examens ont été adaptés aux exigences de chaque diplôme :
• Français et culture générale pour tous
• Mathématiques pour les CAP et BT
• Anglais en supplément pour les aspirants au BTS
Un dispositif rigoureux, pensé pour évaluer les compétences fondamentales tout en garantissant l’équité entre les candidats.

Des discours porteurs d’espoir

Lors du lancement officiel au Centre bureautique de communication et de gestion (CBCG) d’Abidjan, les autorités ont tenu à souligner l’importance de ces concours.
Moustapha Sangaré, directeur de cabinet, a exhorté les jeunes à se dépasser :“Ces épreuves représentent la seconde voie d’accès aux établissements publics de formation professionnelle. C’est une opportunité pour chacun de vous de bâtir son avenir. Donnez le meilleur de vous-mêmes.” 

Quant à Yéo Donapoho, directeur des Examens et Concours, il a réaffirmé l’engagement de l’État :“Notre objectif est d’accueillir un grand nombre d’apprenants afin de leur transmettre les compétences nécessaires à une insertion professionnelle réussie. Approchez ces épreuves avec sérénité et confiance.”

 En attendant le verdict

Tous les regards sont désormais tournés vers le 4 septembre 2025, date de la proclamation des résultats. Pour les admis, ce sera le début d’un nouveau chapitre, celui de la formation, de l’apprentissage et, espérons-le, de l’intégration professionnelle.

Au-delà des chiffres, c’est une jeunesse ivoirienne qui cherche sa voie, armée de détermination et d’espoir. La formation professionnelle s’impose comme une réponse concrète aux défis du chômage, et peut-être, comme le socle d’un avenir plus inclusif et prospère.