
À l’initiative de l’Institut de données Pollicy, en partenariat avec l’ONG Leadafricaines, une série d’ateliers communautaires a réuni des femmes politiques et des défenseures des droits humains (WHRDs) dans le cadre du programme VOTE: Women.
Lors d’une conférence de presse tenue le 27 août, Mme Kadi Tanou, présidente de Leadafricaines, a souligné l’urgence de renforcer les capacités des femmes face aux violences en ligne. Ces rencontres s’inscrivent dans l’agenda stratégique 2025-2027, avec pour objectif de sensibiliser sur les abus numériques ciblant les femmes en position de leadership, tout en favorisant leur bien-être mental. « Nos recherches montrent que les femmes occupant des postes publics sont particulièrement exposées à la désinformation sexiste, au cyberharcèlement et à la manipulation de contenus par intelligence artificielle, surtout lors des périodes de forte visibilité », a-t-elle déclaré.
Ces attaques, souvent invisibles mais profondément destructrices, entravent leur participation active à la vie politique et sociale.
Mme Brenda Namata, program manager chez Pollicy, a renchéri en appelant les autorités, la société civile et les acteurs du numérique à reconnaître pleinement les femmes comme des leaders capables de porter un changement sociétal transformateur. Elle a également annoncé la création d’un réseau de soutien anonyme, destiné à offrir une assistance concrète aux femmes confrontées aux abus en ligne. Ce dispositif se veut à la fois une bouée de sauvetage et un espace de solidarité entre femmes partageant les mêmes combats.
En somme, cette initiative marque un tournant dans la lutte contre les violences numériques sexistes. Elle ouvre la voie à une gouvernance plus inclusive des contenus en ligne et à une participation politique féminine renforcée, dans un monde où la technologie ne devrait jamais être une arme contre l’égalité.