
Lors d’une conférence de presse tenue dans ses locaux, elle a dressé un tableau sombre de l’année scolaire 2024-2025, tout en appelant à des réformes urgentes pour sauver l’école ivoirienne d’une dérive inquiétante.
Des résultats en hausse, mais à quel prix ?
Si les examens nationaux ont connu une amélioration des résultats, le président de l’OPEECI, Kadio Aka Claude, insiste : « La réalité de l’école reste marquée par des dysfonctionnements profonds. » En effet, les grèves répétées des enseignants, motivées par des revendications salariales et des conditions de vie précaires, ont fortement perturbé le déroulement des cours. À cela s’ajoutent des décisions administratives controversées, telles que les mutations forcées et les suspensions de salaires, qui ont exacerbé les tensions dans le corps enseignant.
Des infrastructures à bout de souffle
Le président n’a pas hésité à pointer du doigt les carences matérielles : « Le manque criant de tables-bancs, l’insuffisance et la vétusté des toilettes, les problèmes d’étanchéité des bâtiments scolaires, ainsi que le retard récurrent dans le reversement des fonds d’inscription et des dotations aux COGES fragilisent encore davantage le système. » Ces lacunes structurelles, loin d’être anecdotiques, compromettent la qualité de l’enseignement et la dignité des élèves.
Violence et insécurité : l’école en zone rouge
Plus alarmant encore, la violence s’est invitée dans les établissements scolaires. Kadio Aka Claude dénonce « les agressions et meurtres d’enseignants, les attaques dans les établissements et l’insécurité sur les campus universitaires », des faits qui traduisent une perte de contrôle inquiétante et une menace directe pour la communauté éducative.
Des solutions claires, des attentes fortes
Face à cette situation, l’OPEECI ne se contente pas de dénoncer : elle propose. Parmi les mesures urgentes évoquées, figurent « le versement régulier des fonds scolaires, la fermeture des écoles privées aux résultats catastrophiques, la résolution définitive des problèmes d’infrastructures, le renforcement de la sécurité dans les établissements et une meilleure prise en compte des revendications des enseignants ».
Un appel à l’action
L’intervention de l’OPEECI sonne comme un cri du cœur. Elle interpelle les autorités, les partenaires éducatifs et la société civile sur l’urgence de restaurer une école digne, sécurisée et équitable. Car au-delà des chiffres, c’est l’avenir de toute une génération qui est en jeu.