
Au-delà du score serré, les statistiques livrent un récit implacable : celui d’une équipe vaillante, mais freinée par ses lacunes structurelles.
Koutouan, la force tranquille au cœur de la raquette
Si les Éléphantes ont tenu tête aux Lionnes, c’est notamment grâce à Grace Koutouan. Avec 13 points, 8 rebonds et 2 interceptions, la pivot ivoirienne a incarné l’impact physique sous les cercles. Son efficacité au tir (5/9 soit 55 %) et sa présence défensive ont stabilisé les Ivoiriennes. Cependant, son combat solitaire dans la peinture n’a pu compenser l’insuffisance collective au rebond.
Kaiser, le cœur à l’ouvrage malgré les échecs
Volontaire et mobile, Molly Kaiser s’est illustrée comme meilleure marqueuse (12 points) et distributrice (4 passes décisives) du match côté ivoirien. Pourtant, son adresse défaillante (3/13 au tir) révèle l’étouffement provoqué par la défense sénégalaise. Une lucidité offensive mise à mal sous la pression constante.
Des chiffres qui font mal : tirs et rebonds en berne
La Côte d’Ivoire a affiché 38,5 % de réussite au tir, un score honnête mais trop juste face à l’intensité sénégalaise. Aux lancers francs, l’écart se creuse davantage (60 % contre 75 % pour le Sénégal). Et surtout, le rebond offensif ivoirien (5 unités) a été englouti par celui des Lionnes (13), qui ont profité de trop nombreuses secondes chances.
Turnovers : l’autodestruction silencieuse
Avec 22 balles perdues, les Éléphantes se sont sabordées à intervalles réguliers. Une moyenne d’un ballon perdu toutes les deux minutes qui illustre les dégâts d’un pressing sénégalais bien rodé et d’une fébrilité technique ivoirienne dans les moments clés.
Et maintenant ? Entre promesses et ajustements
Certes, les Ivoiriennes ont montré du cœur et des individualités prometteuses. Mais cette défaite met en lumière l’urgence d’un rééquilibrage tactique : renforcement du rebond collectif, limitation des pertes de balle et consolidation de l’adresse offensive. C’est sur ces piliers que pourra se construire une revanche durable.