Tout avait mal commencé. La veille du match, les Monégasques avaient dû annuler leur vol en raison d’un problème d’air conditionné. Un contretemps qui, pour les plus superstitieux, annonçait déjà une soirée compliquée. Et ils n’avaient pas tort : sur la pelouse, les joueurs de l’ASM ont été méconnaissables.
Face à un Club Bruges survolté ,peut-être motivé par sa rivalité locale avec le Cercle Bruges, propriété de Monaco, les Asémistes ont sombré. Dès les premières minutes, les Belges ont imposé leur rythme, étouffant les tentatives monégasques et creusant l’écart sans jamais être inquiétés.
Thiago Scuro, abasourdi : “Le score aurait pu être pire” À l’issue de la rencontre, le directeur sportif Thiago Scuro n’a pas caché sa consternation. En zone mixte, son discours trahissait une profonde désillusion : « Pour être honnête, c’est dur. Ce n’était pas attendu vu ce qu’on a construit durant la saison. Choqué par le niveau de performance surtout en première période. Bruges a mérité, le score aurait pu être pire. »
Lucide, Scuro n’a pas cherché d’excuses. Au contraire, il a appelé à une remise en question collective : « On doit tous prendre notre part de responsabilité. Moi, Adi (Hütter), le staff, les joueurs. Prendre ce match comme une vraie leçon pour ce qui va nous arriver, parce que si nous continuons d’avoir ce niveau, cette attitude, cette organisation, c’est sûr qu’on n’atteindra pas nos objectifs. »
Ce revers, au-delà du score, interroge sur la capacité de Monaco à exister sur la scène européenne. Troisième de Ligue 1 la saison passée, le club semblait armé pour franchir un cap. Mais cette déroute face à Bruges révèle des failles profondes, tant dans l’organisation que dans l’état d’esprit.
L’AS Monaco devra réagir vite. Car en Ligue des Champions, chaque faux pas coûte cher. Ce premier match, loin d’être une simple contre-performance, pourrait bien être le signal d’alarme que le club attendait pour se remettre en ordre de marche.
