Finies les vacances, place au jeu ! Deux mois après son 28e sacre en championnat, l’Asec Mimosas remet son trophée en jeu pour la saison 2022-2023. 16 prétendants, un fauteuil : Que la bataille commence ! C’est une saison inédite qui débute dès ce samedi 10 septembre avec de chocs matchs en ouverture. Le promu, le Stade d’Abidjan, croise le fer avec Bouaké FC au stade Robert Champroux de Marcory pour donner le ton de cette ‘’guerre’’ fratricide. Qui va soulever ce tout nouveau trophée, tant convoité ? Il y a les gros, comme l’Asec Mimosas, le Sporting Club de Gagnoa, le FC San Pedro ou encore la SOA, qui vont engager à nouveau, le combat et vouloir coûte que coûte s’asseoir dans le fauteuil. À l’image des Mimos, jaloux de leur trophée, qui entendent bien le conserver, les autres grosses écuries ne se laisseront pas dicter le tempo. Les Pétruciens qui poursuivent inlassablement le rêve d’un sacre national dans l’élite, auront leur mot à dire. Les Portuaires espèrent réaliser cet exploit cette saison encore.
Les gros ambitieux contre les réalistes
Depuis quelques années, ils sont tous en ligne de front du championnat. Quand on a déjà goûté au plaisir d’un sacre ou à deux doigts de cet exploit, il est difficile d’y renoncer. La bataille s’annonce très féroce dans la première partie du tableau. Elle le sera également dans la seconde, car toutes les places sont chèrement acquises et défendues. Pour son retour dans l’élite après des décennies de disette, le Stade d’Abidjan veut d’abord prendre ses marques et viser ce qui est jouable. « Notre objectif est de ne pas redescendre. Et nous pensons y arriver avec cet effectif que nous trouvons riche », a affiché Sidibé Souleymane, président des Yéyés du Stade d’Abidjan. Le Stella aussi, a connu la dure réalité de la Ligue 2. Sortis de ce ‘’calvaire’’, les Magnans d’Adjamé ne veulent pas mettre la charrue avant les bœufs. Pour cette saison, ils visent d’abord le maintien. Le reste, on verra après. Le coach, Rigo Gervais, est ferme.
« Nous avons recruté quelques ténors de la Ligue 1. À ceux-là, nous avons greffé beaucoup de jeunes. Le Stella, c’est la jeunesse. Nous voulons nous donner toutes les chances de mieux figurer dans ce championnat. Pour une équipe qui a végété dans la deuxième partie du tableau, nos ambitions pour cette saison, c’est d’abord de nous maintenir. L’appétit vient en mangeant, si cela est acquis, nous allons apprécier la suite », nous confie l’ancien coach du Séwé Sports de San Pedro.
Formats inédits, conditions améliorées
De 14 clubs les années précédentes, cette saison de Ligue 1 démarre ce samedi, avec des changements majeurs. 16 clubs vont animer ce championnat. La dernière fois que le football ivoirien avait connu une telle hausse, c’était entre 2002 et 2003. Contrairement à l’exercice précédent où deux poules étaient admises, la première partie de la saison 2022-2023 se jouera en poule unique de 16 clubs. Les 4 premiers seront reversés dans une autre mini-compétition (Play-offs). Au terme de ce tournoi, le vainqueur sera déclaré champion de Côte d’Ivoire cette année.
Malheur aux 2 derniers (15e et 16e), ils auront validé leur billet pour embarquer dans le train de la relégation : direction la Ligue 2. Il faut ajouter à ce lot d’innovations, des conditions salariales désormais harmonisées pour tous les joueurs professionnels. Ce championnat de football redémarre avec des acteurs, qui vont travailler un peu plus sereinement que d’ordinaire. Avec un SMIG fixé à 150.000 F CFA pour tous les joueurs professionnels, l’esprit est forcément plus apaisé, pour mettre du cœur à l’ouvrage. Ce salaire minimum représente 40% des 100 millions f de la subvention reversée aux clubs pour la saison. Ce montant, selon la décision de la FIF, sera fractionné en 10 mensualités (10 millions par mois). Selon des sources, la première tranche a déjà été versée aux 16 clubs de Ligue 1. Ce championnat, nouvelle formule, s’annonce donc très riche en émotions, et en spectacle. « C'est une excellente nouvelle pour nous les joueurs. Nous avons appris avec grande joie, cette décision. Les footballeurs locaux en Côte d'Ivoire souffrent énormément. Tu es footballeur professionnel, mais tu ne peux même pas donner 5000 f à ta maman pour ses médicaments. Ça fait pitié. Je voudrais dire merci au président de la Fédération qui a entendu notre cri du cœur. Ça va nous permettre d'assurer le strict minimum », a applaudi Trazié Martial, milieu de terrain de LYS Sassandra.
