
Cette première édition a offert une véritable plateforme d’expression à la nouvelle génération de cinéastes en formation, mettant en lumière des talents émergents et leurs œuvres.
Un festival né pour célébrer la créativité jeune
Initiative du scénariste et réalisateur Serge Diby, enseignant à l’INSAAC, le FENECI a pour vocation de valoriser les productions audiovisuelles réalisées dans le cadre académique. Selon lui, « Chaque année, nos étudiants créent des films dans le cadre de leur formation. Malheureusement, ces œuvres finissent souvent oubliées dans des tiroirs ou sur des clés USB. Ce festival est donc né pour leur donner une véritable vitrine. »
Ainsi, parmi une quarantaine de films soumis, huit courts-métrages ont été retenus pour la compétition officielle. Leur sélection a été assurée par un jury de professionnels du secteur, présidé par le réalisateur Luc Gnépa, auteur des films La Bague (2023) et Ebinto (2025). Les œuvres ont été évaluées selon des critères techniques (qualité sonore, direction photo, trame narrative) et artistiques.
Des Lauréats récompensés pour leur talent
Le grand prix du meilleur film de 26 minutes a été décerné à L’Esprit du Masque, réalisé par Mouhamed Kéita, étudiant en master 2 de réalisation à l’INSAAC. En récompense, il a reçu un ordinateur portable ainsi qu’un contrat à durée indéterminée au sein de Lucides Studio, dirigé par le président du jury. « Je suis vraiment ému parce que la créativité est célébrée aujourd’hui. Ce festival nous permet enfin de nous exprimer à la loyale », a confié le lauréat, qui travaille déjà sur un long-métrage mettant en avant la culture ivoirienne.
Par ailleurs, Ruth N’goran a remporté le prix du meilleur maquillage cinématographique pour son travail sur L’Esprit du Masque. Elle bénéficiera d’une trousse complète de make-up professionnel et d’une formation de 15 jours dans un institut de beauté.
Un événement favorisant l’apprentissage et l’équipement des étudiants
Au-delà de la compétition, le festival a offert des panels enrichissants autour du thème « Jeunesse créative et formation cinématographique ». Les experts ont insisté sur l’importance d’associer passion et formation pour que les jeunes talents puissent rivaliser à l’échelle internationale. Toutefois, ils ont également mis en lumière une difficulté majeure : le manque d’équipements adaptés pour les étudiants (ordinateurs, casques professionnels, logiciels), qui freine leur créativité. Pour répondre à ce défi, les organisateurs ont choisi de récompenser les lauréats avec du matériel technique, en complément des diplômes et certificats de participation.
Le FENECI, tremplin pour la nouvelle génération cinématographique
En somme, le FENECI s’affirme comme un levier de promotion de la relève cinématographique ivoirienne. Ce festival représente une opportunité unique pour les jeunes cinéastes, souvent intimidés à l’idée de se mesurer aux professionnels dans les festivals traditionnels. Désormais, ils disposent d’un espace dédié où ils peuvent rêver, créer et briller.