Une première en Côte d’Ivoire pour des journalistes d’être habillés en toge à la fin d’une formation. L’ANP a mis les petits plats dans les grands. Débutée depuis juin, les auditeurs de la première masterclass organisée par l’ANP ont reçu leurs parchemins de fin de formation, le jeudi 21 décembre 2023 à Abidjan.
Il s’est agi pour l’Autorité nationale de la presse, de créer un cadre propice au renforcement des capacités
Pour cette édition, 20 journalistes professionnels y ont pris part. Ils représentaient 13 structures, promotrices de 15 organes d’informations. Entre autres, L’Avenir, Fraternité Matin, Ivoire Hebdo, Soir Info… Durant ces 5 derniers mois, ils ont été initiés à la rédaction d’enquête, de reportage, dossier, perfectionnement linguistique, d’analyse, sur la déontologie de la presse, l’interview… Ils ont pu bénéficier des connaissances de journalistes de renom tels que, Venance Konan ex-DG de Fraternité Matin, Zio Moussa, président de l'Observatoire de la liberté de la presse, l'éthique et de la déontologie (OLPED), Dr David Youant, enseignant chercheur, Lucien Houédanou, président du Cénacle des journalistes séniors, Mathieu Ekra, Samba Koné, président actuel de l’ANP et de Raphaël Lakpé anciennement président de ladite institution. « Il s’est agi pour l’Autorité nationale de la presse, de créer un cadre propice au renforcement des capacités de nos confrères en vue de maîtriser les grands genres journalistiques », a indiqué Samba Koné.
Nous savons que nous n'avons pas droit à l'erreur, surtout dans le respect de l’éthique du code de déontologie
Dénommée « Promotion Eugène Dié Kacou », du nom de leur parrain, journaliste qui a servi pendant 40 ans à la Radiodiffusion télévision ivoirienne, ces apprenants ont été soumis à des évaluations à la fin des modules dispensés, en vue de tester leur connaissance. Le major de la promotion est Faustin Ehouman du quotidien gouvernemental Fraternité Matin. Le délégué de la promotion, Dominique Fadegnon, journaliste au quotidien Soir Info s’est engagé aux noms de ses condisciples que les notions apprises seront utilisées à bon escient. « Le plus dur commence pour nous. Parce que l’ANP et nos formateurs nous regardent. Nous savons que nous n'avons pas droit à l'erreur, surtout dans le respect de l’éthique du code de déontologie. Parce que, comme l'enseignent les saintes écritures que je paraphrase, "Celui qui sait faire ce qui est bien et qui ne le fait pas a manqué son but. Il aurait mieux valu pour lui de ne pas le connaître ". Nous ne saurions terminer, sans présenter les excuses sincères, au-delà des mots, les retards, les absences injustifiées et pour tous les actes que nous aurions posés et qui auraient heurté la sensibilité de l’administration de l’ANP et des enseignants. Aussi nous souhaitons que la materclass ne meurt pas. Que son nectar nourrisse les promotions futures, en tenant compte de quelques observations que nous avons eu à faire », a-t-il conclu.
Bema Bakayoko
