
Il a déploré des règles financières internationales inadaptées aux réalités des pays les moins avancés et a appelé à une refonte de l’architecture des institutions financières internationales afin de les rendre plus justes et inclusives. L'événement, qui se tient du 30 juin au 3 juillet 2025, a réuni, au Palais des congrès de Séville, une soixantaine de chefs d’État et de gouvernement, le Secrétaire général de l’ONU, des représentants d’agences onusiennes, d’institutions financières multilatérales, d’organisations de la société civile et du secteur privé
Le vice-Président ivoirien a estimé que face aux défis qui se posent et fragilisent les économies, notamment celles des pays en développement, laissant des séquelles persistantes comme c'est le cas de la pandémie de COVID-19, les tensions géopolitiques croissantes, l’inflation mondiale, la crise climatique, la volatilité des marchés financiers, ainsi que la remise en question du multilatéralisme, il était opportun de miser sur une réforme équitable du financement mondial du développement. Tiémoko Meyliet Koné a également abordé la question des besoins de financement pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) qui deviennent plus urgents, en particulier pour l’Afrique, où le déficit à combler s’élève à environ 1 600 milliards de dollars d’ici 2030. Le porte-parole de l'État ivoirien à Séville s’est exprimé lors du débat général consacré au thème : « Un nouveau cadre mondial de financement du développement ».
Un important message de Ouattara transmis
À cette occasion, il a transmis un message du Président Ouattara à l'Assemblée. Le chef de l'État a formulé plusieurs propositions concrètes, notamment, la conversion de dettes à court terme onéreuses en financements à long terme à faible coût, l’émission d’obligations internationales en monnaie locale pour limiter les risques de change et l’élimination des obstacles techniques et réglementaires pour permettre une juste rémunération des efforts de préservation des forêts.
M. Koné a donc exhorté les pays industrialisés à tenir leurs engagements financiers, notamment ceux pris lors de la COP29, en faveur du climat. Le vice-Président est accompagné à Séville par le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Léon Kacou Adom, et par le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly. S’adressant aux pays en développement, il a plaidé pour un renforcement de la gouvernance interne à travers des politiques axées sur le capital humain, la stabilité macroéconomique et la mobilisation accrue de ressources domestiques.
Venance KOKORA