
Dans ce contexte sensible, les réseaux sociaux, bien qu’ils soient des leviers puissants d’expression citoyenne et de mobilisation, peuvent, s’ils sont mal utilisés, devenir des vecteurs de haine et de division.
Quand l’émotion déborde le cadre légal
C’est ainsi que récemment, un fait marquant est venu troubler l’opinion : ID, artisan mécanicien et partisan politique engagé, a été interpellé après la diffusion d'une vidéo dans laquelle il exhibait des armes blanches, proférant des propos menaçants en réaction à une vidéo qui, selon lui, offensait son leader politique. Pris d’émotion, ID franchit une ligne rouge en appelant à la vengeance. Or, sur internet comme dans la vie réelle, la loi ne saurait tolérer l’apologie de la violence ou les menaces de mort, quel que soit le contexte.
Des investigations à la réponse judiciaire
Face à l’ampleur de la vidéo et à l’indignation générale, la Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité (PLCC), appuyée techniquement par les centres de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI), s’est aussitôt saisie de l’affaire. Grâce à une enquête numérique rigoureuse et menée dans le respect strict des règles républicaines, ID a été localisé, identifié puis interpellé.
Lors de son audition, il a reconnu avoir agi sous le coup de l’émotion, sans anticiper la portée de ses propos. Néanmoins, conformément à la loi n°2013-451 relative à la lutte contre la cybercriminalité ainsi qu’aux articles 365, 366, 367 et 373 du Code pénal, ID a été déféré devant le Parquet pour incitation à la haine et menaces de mort.
Protéger les mots, préserver la paix
Cet événement, loin d’être isolé, appelle à une vigilance accrue. En ligne, tout comme dans la sphère publique, les mots ont un poids : ils peuvent construire ou détruire. La liberté d’expression, si précieuse soit-elle, ne saurait excuser les appels à la violence.
Dans sa mission de sécurisation des systèmes d’information et de protection des citoyens, l’ANSSI reste déterminée à agir avec rigueur, impartialité et transparence. Son objectif est clair : défendre les principes républicains, renforcer la sécurité numérique et garantir la cohésion sociale.