
K.A. ne se contentait pas de revendre des téléphones volés. Il se faisait passer pour un enquêteur de la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC), une entité rattachée à l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI). Grâce à cette fausse identité, il contactait les victimes de vols de smartphones, les convainquait de lui transmettre leurs données personnelles sous prétexte de les aider… avant de débloquer les appareils et les écouler sur le marché noir.
Une enquête qui lève le voile sur un réseau bien rodé
Alertée par des signalements récurrents, la PLCC a ouvert une enquête. Celle-ci a mis en lumière une série de plaintes antérieures, toutes liées à des méthodes similaires. Lors de son interpellation, K.A. a été retrouvé en possession de plus d’une centaine de téléphones portables de marques variées, ainsi que d’une somme colossale de 181 millions de FCFA, dont il n’a pu justifier la provenance.
Des chefs d’accusation lourds et révélateurs
Conduit au Parquet du Pôle Pénal Économique et Financier, K.A. devra répondre de plusieurs infractions : Utilisation frauduleuse d’éléments d’identification de personnes physiques ; Vol d’informations ; Recel d’objets volés ; Blanchiment de capitaux ; Et même… financement du terrorisme.
Il faut souligner que ce dossier illustre à quel point les cybercriminels redoublent d’ingéniosité pour contourner les dispositifs de sécurité. En usurpant l’identité d’une institution officielle, K.A. a su exploiter la confiance des victimes pour mieux les piéger. Une affaire qui rappelle l’urgence de renforcer la sensibilisation et la vigilance face aux menaces numériques.