
Il succède ainsi à Bola Ahmed Tinubu, président du Nigeria, dans le cadre de la présidence tournante de l’institution.
Dès son discours d’investiture, le nouveau président de la CEDEAO a fixé un cap clair : « Notre région est à la croisée des chemins », a-t-il affirmé, en soulignant la nécessité de restaurer l’ordre constitutionnel, de renforcer la sécurité et de stimuler l’intégration économique. Son intervention a su convaincre ses homologues, tant par la lucidité de son diagnostic que par l’ambition de son programme.
En effet, l’Afrique de l’Ouest traverse une période de turbulences. Julius Maada Bio l’a rappelé sans détour : « Notre sous-région est confrontée à de graves défis, certains de longue date, d’autres nouveaux et évolutifs. » Parmi eux figurent l’insécurité croissante au Sahel et dans les zones côtières, le terrorisme, les flux d’armes illicites, le crime organisé et l’instabilité politique. À cela s’ajoutent les multiples coups d’État et tentatives de déstabilisation qui, au cours de la dernière décennie, ont affecté près de la moitié des pays membres fondateurs de la CEDEAO.
Face à cette situation complexe, le président sierra-léonais s'engage à insuffler une nouvelle dynamique à l’organisation ouest-africaine, en plaçant la solidarité régionale et la gouvernance démocratique au cœur de son mandat.