
Le président Lula s’est dit « sidéré », le chef de l'ONU « très inquiet » au lendemain de l'opération antidrogue qui a fait 132 morts dans une favela à Rio de Janeiro. « Selon nos derniers chiffres, le bilan est de 132 morts », ont indiqué les services du Défenseur public, organe de l'Etat de Rio qui offre une assistance juridique aux plus démunis. Le gouverneur Claudio Castro a qualifié le bilan de l'opération de « succès ».
C’est le mardi 28 octobre 2025 que s'est déroulée la plus grande opération policière jamais vue dans la ville, qui a mobilisé 2 500 agents des forces de l'ordre contre le Comando Vermelho, principal groupe criminel de Rio, qui opère dans les favelas, quartiers populaires densément peuplés. Plusieurs dépouilles ont été récupérées par des habitants et ont été disposées près de l'une des principales voies d'accès au Complexo da Penha. Les corps ont ensuite été enveloppés dans des sacs mortuaires et amenés à l'institut médico-légal.
Le gouverneur de l'Etat, Claudio Castro, a ordonné de renforcer les patrouilles sur tout le territoire de l'Etat, en particulier sur les principales voies rapides, les accès à la région métropolitaine et les transports publics. Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'homme s'est dit « horrifié » par le bilan de l'opération et a demandé des « enquêtes rapides ». Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s’est dit « sidéré » par le bilan de l'opération policière. « Le président a été sidéré par le nombre de décès et s'est montré surpris du fait qu'une opération de cette envergure ait été mise en place à l'insu du gouvernement fédéral », a déclaré le ministre Ricardo Lewandowski à Brasilia.