
Depuis le début du mois de septembre, outre les attaques visant des positions militaires, les jihadistes du Jnim détruisent les camions-citernes qui circulent sur les routes du Mali. En dépit des escortes qui permettent de sécuriser certains convois, le pays subit une pénurie de carburant massive : de nombreuses activités sont ralenties ou à l'arrêt, la fourniture d'électricité est également affectée.
Du fait de la dégradation de ce contexte sécuritaire et de son imprévisibilité, la France a donc conseillé à ses ressortissants de quitter le pays « dès que possible », ce vendredi 7 novembre, comme les États-Unis, le Canada, l'Allemagne, l'Espagne ou encore le Royaume-Uni l'avaient fait avant elle. Mais les expatriés qui n'avaient pas déjà fui le Mali ces dernières années sont parmi les plus ancrés dans le pays. Alors si certains se sont résignés à partir, d'autres s'y refusent toujours.
Nombre d'entre eux expliquent ainsi à RFI vouloir rester au Mali pour des raisons familiales, le plus souvent, professionnelles, aussi, et parce qu'ils ne veulent pas abandonner tout ce qu'ils ont construit. Mais la plupart préfère ne pas témoigner au micro, même pour exprimer leur amour du pays.
Bema Bakayoko