
Vers 18 heures, les fidèles s’étaient rassemblés pour prier quand un homme, présenté par les autorités comme un kamikaze, a déclenché son engin explosif. L’explosion a plongé la mosquée dans la panique. Les blessés ont été évacués en urgence vers l’hôpital universitaire de Maiduguri et l’hôpital spécialisé de l’État.
« Personne ne sait exactement ce qui s’est passé. C’était pendant la prière que la bombe a explosé. C’est la volonté de Dieu, mais personne ne peut donner de détails sur la manière dont cela s’est produit », a témoigné Masta Dalori, un responsable local, cité par Reuters.
Pour l’heure, aucune organisation n’a revendiqué l’attentat. Mais le nord-est du Nigeria reste marqué par près de quinze ans d’insurrection menée par Boko Haram et sa faction dissidente, l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Ces groupes armés ont multiplié les attaques contre des civils, des marchés et des lieux de culte, laissant derrière eux des dizaines de milliers de victimes et des millions de déplacés.
La police nigériane a confirmé le bilan et indiqué que des équipes spécialisées avaient bouclé la zone pour sécuriser les lieux. « Des opérations de ratissage sont actuellement en cours, menées par les unités de neutralisation des explosifs », a précisé Kenneth Daso, porte-parole de la police de l’État de Borno. Les enquêtes sont ouvertes, tandis que les habitants sont invités à rester vigilants.