
Selon le ministre d'État, les échanges ont porté sur les mécanismes à mettre en place pour une agriculture résiliente au profit de la Cote d'Ivoire et de l'Afrique. Cela suppose, soutient-il, de réfléchir sur un accord relatif aux programmes de développement dans le domaine de la recherche. « Aujourd'hui, plus que jamais, nous sommes tous d'accord que sans une recherche appliquée, adaptée, on ne peut parler d'agriculture résiliente. Et avec le phénomène du changement climatique qui impacte négativement sur l'agriculture, il y a lieu de s'accorder, réfléchir sur des programmes de développement dans le domaine de la recherche », a-t-il indiqué. Et de saluer l'approche des institutions pour relever ensemble le défi de la souveraineté alimentaire, soulignant que leur implication dans les différents programmes du gouvernement est indéniable pour peser dans la balance des productions.
« Nous travaillons de concert pour mettre en place des programmes qui nous permettent de résoudre tous ces problèmes. Je crois que c'est un partenariat qui va beaucoup jouer dans la balance de nos productions. On parle de sécurité alimentaire, mais on parle plus d'autosuffisance dans plusieurs domaines, en particulier, le riz qui fait l'objet de beaucoup d'importations », at-il expliqué. Le ministre de l'agriculture espère de la collaboration avec les partenaires, la production de semences améliorées, dans le but de les accroître et permettre à la Cote d'Ivoire de parvenir non seulement à la transformation, mais à l'importation de ces matières agricoles. « Notre objectif, c'est d'aller à la découverte de semences améliorées, à haut rendement, qui nous permettent de produire davantage pour les Ivoiriens, plutôt que de nous adonner à des pratiques d'importation qui, en réalité, sont des risques énormes pour soutenir nos économies », at-il souhaité.
Financement massif des partenaires techniques du gouvernement
Pour sa part, le Directeur général d'Africa Rice, Dr Baboucarr Manneh, a informé qu'une collaboration avec des partenaires, notamment le Centre national de recherche agronomique (CNRA), est en cours, en vue de l'implication de la technologie dans l'agriculture. Il a surtout mis en exergue le financement massif des partenaires techniques du gouvernement pour parvenir à l'autosuffisance alimentaire. « La rencontre avec le ministre d'État est liée à une discussion relative surtout au partenariat », a-til introduit. À ce propos, l'hôte du ministre d'État a informé la presse que la Côte d'Ivoire, qui figure parmi les pays prioritaires, a déjà obtenu l'approbation des institutions financières. « Il y a des grands volets de partenariat pour soutenir le programme national afin d'achever l'autosuffisance alimentaire dans le pays. Il y a un grand programme financé par la BAD prévu pour obtenir l'autosuffisance en riz d'ici à 2030 dans tous les 15 pays en Afrique de l'Ouest. La Côte d'Ivoire est l'un des pays prioritaires qui ont déjà eu l'approbation de ce projet », at-il dévoilé. Le changement climatique n'est pas en marge des discussions. À l’en croire, des signatures de partenariat sont également en cours pour rendre le système de production beaucoup plus résilient. « Il y a de nouvelles technologies par rapport aux conseils aux producteurs pour améliorer la productivité, mais aussi le volet de transformation. C'est très important pour nous, surtout dans la chaîne de valeur de transformation du riz produit localement, pour que ça soit beaucoup plus compétitif sur le marché local. Donc, il y a tous ces volets sur lesquels on est en train de travailler », a-t-il fait savoir.
Partenariat pour une agriculture résiliente
Ismahane Elouafi, Directrice exécutive - manager CGIAR, a souligné que la transformation alimentaire est la solution pour la sécurité alimentaire et la sécurité nutritionnelle du pays. Il y va pour l'emploi des jeunes, mais également pour l'économie grâce à un retour sur investissement. Pour parvenir à ce niveau, elle a réaffirmé le soutien de son institution à la Cote d'Ivoire.
Venance KOKORA