
Tidjane Thiam, le PDCI-RDA, n’en n’a pas fini avec ses nombreuses versions sur l’acquisition de sa nationalité française. Alors que la justice ivoirienne a déjà tranché sur cette affaire, l’ex-patron du Crédit Suisse a fait une nouvelle déclaration à un quotidien français. Pour lui, c’est son grand-père, le premier président de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny qui a fait du lobbying auprès des autorités françaises d’alors.
« Cela s’est fait très vite. Houphouët a appelé Chirac et Foccart, et voilà », a-t-il confié à Le Figaro avant de déplorer qu’il n’en n’est pour rien. « Je n'y suis pour rien », semble-t-il plaider. Pour lui, cette nationalité française, il l’a acquise sans rien forcer ou même avec ou contre son gré, le président Houphouët-Boigny ayant tout coordonné avec ses réseaux français.
Pour Tidjane Thiam donc, en utilisant cette nationalité française acquise dans de telles circonstances pour lui barrer la route de la présidentielle d’octobre 2025, la justice aura agi contre un candidat de poids. « C’est une déception car c’est une manipulation de la loi. On a déterré un texte de 1961 qui n’a jamais été appliqué en soixante-quatre ans, sans aucun précédent sauf un, sachant que des centaines de milliers d’Ivoiriens sont dans ce cas. C’est un fait sélectif pour éliminer une des personnalités les plus populaires du pays », clame-t-il.
Radié de la liste électorale finalement, Tidjane Thiam a saisi le Comité des droits de l’Homme des Nations Unies ainsi que le Greffier du Secrétariat du Pacte international sur les droits civils et politiques « en raison de plusieurs entraves et de tentatives volontaires et multiformes visant à empêcher l’exercice effectif de ses droits civils et politiques ou de les lui porter volontairement atteinte par plusieurs décisions injustifiées et infondées des autorités ivoiriennes ».
Philip KLA