
En conférence de presse, le lundi 2 juin 2025, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Kuibiert Coulibaly a annoncé avoir appliqué toutes les décisions de justice qui lui ont été rendues par le truchement du ministère en charge de la justice. Face à ses propos, il ne fallait pas s’attendre à une surprise. Laurent Gbagbo, ne pouvait figurer sur la liste électorale, puisqu’il est condamné à 20 ans de prison dans l’affaire de casse de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) suite à la crise postélectorale de 2010.
Il ne jouit donc de ses droits civiles et civiques. Laurent Gbagbo sait pertinemment qu’il ne pouvait figurer sur cette liste électorale définitive. Justin Katinan Koné en mission, le 8 avril dernier au siège de l’ONU a échoué à convaincre Nathalie Ndongo-Seh Kane, directrice de la division Afrique de l'Ouest, chargée des Affaires Politiques et de la consolidation de la paix.
Son intention était de faire intervenir l’instance internationale dans l’inscription de Laurent Gbagbo sur la liste électorale. Accusant la CEI de sa non inscription sur la liste électorale, il fait ainsi preuve d’une mauvaise foi manifeste. Car cela ne dépend pas de la CEI, mais plutôt du pouvoir judiciaire.
Bema Bakayoko