Et ce fut encore le cas, ce mardi 17 juin 2025. Dans un communiqué de presse dont lavenir.ci a reçu copie ce jour, le PPA-CI a fait sien la publication de la liste des pays africains dont la Côte d’Ivoire, qui seraient interdit d'entrer sur le territoire américain. Il y a quelques jours déjà que les Etats-Unis d'Amérique via leur président, Donald Trump, ont publié une liste de pays dont 25 en Afrique qui sont dans l'incapacité de fournir des documents d'identité fiables de leurs ressortissants. Ainsi, ces pays ont été sommés, dans un délai de 60 jours, de satisfaire à certaines exigences en matière de sécurité, requises par les autorités américaines.
Ainsi, pour le PPA-CI, "si les Etats-Unis devaient mettre en œuvre une telle mesure, cela constituerait un double désaveu pour le pouvoir RHDP". Mieux, à en croire le parti dirigé par l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, "cela démontrerait, ce que l'opposition n'a cessé de répéter, à savoir le peu de fiabilité de notre état civil, qui rend notre liste électorale peu crédible". Car, pour ce parti de l'opposition, si cette décision poussait les ressortissants ivoiriens à quitter ce pays, "cela attesterait d'un échec cuisant et manifeste de la prétendue émergence scandée depuis 15 ans par le pouvoir RHDP, qui feint d'ignorer la forte migration de nos ressortissants, parfois même au péril de leur vie".
En clair, pour Laurent Gbagbo et ses amis, toutes ces décisions et même même de la Commission Européenne d'ajouter la Côte d’Ivoire sur la liste des pays à haut risque, ont bien une signification, "constituent un désaveux cinglants face à la politique menée par le pouvoir RHDP". A quelques mois des élections présidentielles où certains leaders politiques se sont vus radier de la liste électorale définitive de la CEI, l'heure reste tendue pour le PPA-CI. Car, selon le PPA-CI, "la Côte d’Ivoire ne convainc plus et n'est plus crédible" vis-à-vis de la communauté internationale.
"Nous refusons de voir notre pays, qui n'est plus parasité par une rébellion armée, et qui a aujourd'hui une opposition démocratique et responsable, devenir l'exemple inverse de ce qu'il aurait dû incarner. La Côte d'Ivoire mérite mieux", a-t-il argué. Avant d'interpeller le pouvoir d'Abidjan : "Nous invitons donc le pouvoir RHDP à prendre la mesure de la gravité de la situation, et à tout mettre en œuvre tant à l'intérieur du pays, pour une Côte d'Ivoire apaisée, unie et respectueuse des principes démocratiques, qu'à l'extérieur du pays, en cessant d'entacher la crédibilité et l'image de la Côte d'Ivoire. La communication mensongère ne fonctionne plus, et est rattrapée par la réalité du désastre subi par nos compatriotes".
