
Dans un texte au ton ferme et critique publié sur ses canaux de communication, ce mercredi 9 juillet 2025, l’ancien haut fonctionnaire devenu acteur politique s’interroge sur l'absence du calendrier électoral, à quelques mois des élections présidentielles.
Il reproche aux autorités électorales de mener le processus sans la moindre "transparence" ni planification publique, estimant qu’il n’existe « aucun pays au monde qui engage un processus électoral sans un calendrier électoral officiel public ». Vincent Toh Bi fustige également la qualité du débat politique national, affirmant que lorsqu’on soulève des questions de fond engageant l’avenir du pays, on reçoit pour réponse « des journalistes et cyber-activistes diplômés en injures et en falsifications de l’évidence », qui, selon lui, ont « éteint leur intelligence contre des billets de banque ou des promesses de postes ».
Pour illustrer son propos, le candidat prend l’exemple du Malawi, qui, pour une élection prévue en septembre 2025, a publié dès juin 2023 un calendrier électoral de 94 pages, détaillant l’ensemble des étapes sur 27 mois. Il souligne qu’en Côte d’Ivoire, « on navigue à vau-l’eau au gré de l’arbitre », s’indignant du manque de rigueur et de prévisibilité dans l’organisation des échéances électorales. Vincent Toh Bi, qui s'est récemment allié à un autre candidat indépendant, Antoine Assalé Tiémoko, appelle la CEI à « observer, par respect pour les Ivoiriens, un minimum de professionnalisme et de transparence ». Non sans appeller les bonnes pratiques et normes régionales et internationales qui recommandent la publication officielle d’un calendrier électoral au moins 18 mois avant la date du scrutin.
Enfin, dans un geste qu’il présente comme pédagogique, il invite ses lecteurs à lui transmettre leur adresse e-mail pour recevoir « une dizaine d’exemples de calendriers électoraux de différents pays d’Afrique », affirmant vouloir contribuer à la « formation et à l’éclairage » des citoyens sur ces enjeux.
Cette sortie intervient dans un climat politique où la question des conditions d’organisation de la présidentielle de 2025 s’impose de plus en plus dans les débats publics, entre appels à la transparence et craintes de tensions électorales.