Sous le regard attentif du président Alassane Ouattara et de la Première Dame, Dominique Ouattara, le défilé militaire a donné le ton sur le boulevard de la Reine Pokou, épicentre des festivités. Orchestré avec précision par le général Ousmane Chérif, chef d’état-major de l’armée de terre, cet impressionnant passage en revue des forces armées a mis en lumière l’organisation et la diversité des corps constitués du pays : forces terrestres, forces navales, sapeurs-pompiers, eaux et forêts, douanes, gendarmerie et police nationale.
Dans une synchronisation parfaite, les différentes unités ont défilé sous les acclamations d’une foule enthousiaste et de nombreuses personnalités civiles et militaires, venues assister à cette démonstration de force et d’unité nationale.
Mais Bouaké n’a pas vibré que pour les armes et les uniformes. Une fois le dernier détachement passé, la place a été envahie par les sons des tambours, les couleurs chatoyantes des pagnes, les masques traditionnels et les danses endiablées. Le défilé carnavalesque a pris le relais, révélant toute la richesse culturelle des régions de Côte d’Ivoire.
Des troupes artistiques venues de toutes les contrées ont rivalisé de créativité pour faire honneur à leurs racines : danses guerrières du Nord, rythmes du Sud, masques du Centre, chants du littoral… C’est toute l’âme ivoirienne qui s’est exprimée, dans une fusion harmonieuse de traditions et de joie collective.
Déjà hôte des festivités nationales en 2014, Bouaké, capitale de la région du Gbêkê, a une nouvelle fois prouvé sa capacité à rassembler la nation autour de ses symboles les plus forts.
Cette édition de l’An 65 restera sans doute dans les mémoires comme une célébration à la fois solennelle et festive, où la rigueur de l’armée a laissé place à la richesse vivante de la culture populaire ivoirienne.
