Depuis leur poste à Handa, les soldats ivoiriens ont, selon des sources sur place, entendu des coups de feu provenant du côté burkinabè. Des tirs, en provenance du Burkina Faso ont été entendus par les populations villageoises de Handa qui ont pris peur, compte tenu de leur proximité.
Très rapidement, et estimant que ces tirs représentaient une menace potentielle, nos forces ont procédé à des coups de semonce, dans un objectif strictement dissuasif. La présence du détachement FACI a permis de rassurer les villageois.
La riposte ivoirienne a visé uniquement à prévenir et non à engager un conflit transfrontalier. En effet, dès les coups de semonce, les tirs venant du Burkina ont cessé, ce qui semble indiquer que l’alerte a été suffisante pour stopper l’action ennemie.
À ce stade, deux hypothèses prévalent : soit un affrontement se déroulait dans le territoire burkinabè, proche de la ligne de démarcation, soit des VDP (Volontaires pour la défense de la patrie burkinabè (milices locales) tentaient une incursion vers la frontière ivoirienne.Dans tous les cas, la réaction rapide des forces de sécurité ivoiriennes a permis de neutraliser la situation.
Le crash d’hélicoptère, sur la piste de l’aéroport de Korhogo, à plusieurs centaines de kms de Handa, n’a aucun lien avec cet événement. L’hélicoptère qui s’est crashé suite à une panne technique, venait d’être relevé et décollait pour rejoindre Abidjan pour sa révision périodique.
Yacouba DOUMBIA
