Face à ce qu’il qualifie de « grave accusation », l’homme de Dieu a apporté un démenti ferme et solennel dans une vidéo publiée hier jeudi 28 août 2025, sur ses réseaux sociaux.
Dans son message, il explique avoir pris le temps d’écouter attentivement la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux. Selon celle-ci, Soro Guillaume, condamné par contumace et en exil depuis 2019, se cacherait dans une paroisse des Deux-Plateaux, située entre la concession BMW et l’École nationale d’administration (ENA). Une description qui correspondrait à l’église Saint-Jacques, dont il est le curé.
« Je suis le curé de cette grande paroisse, ouverte à tout le monde. Mais dire que nous cachons Soro Guillaume, c’est porter une accusation très grave contre une communauté de chrétiens catholiques », a déclaré le Père Abekan, dénonçant un mensonge qui, selon lui, « insulte l’intelligence des forces de sécurité de notre pays ».
Visiblement indigné, il a affirmé être disposé à coopérer pleinement avec les autorités pour lever tout soupçon. « Aujourd’hui même, nous sommes prêts à ouvrir toutes les portes de l’église, des magasins, des chambres des vicaires, de ma propre chambre, afin que la police, la gendarmerie, voire l’armée, puissent venir fouiller », a-t-il insisté.
Au-delà du simple démenti, le prêtre a mis en garde contre les conséquences de ce type d’allégations dans un contexte politique et social qu’il juge fragile. « Ce genre d’accusation gratuite expose la communauté. Demain, des personnes mal intentionnées pourraient en profiter pour venir cacher des armes dans la paroisse, et on dira que c’était vrai », a-t-il averti.
Rappelant que sa mission est d’annoncer « l’amour, la paix et le dialogue », le Père Abekan a invité les auteurs de telles vidéos à faire preuve de responsabilité. « La vie d’une personne est sacrée. Vous avez cette liberté d’expression, mais vous ne pouvez pas salir les autres par des mensonges. Changez, car Dieu nous voit », a-t-il conclu.
Pour mémoire, Guillaume Soro reste en exil depuis 2019 et demeure considéré par les autorités ivoiriennes comme une menace politique et sécuritaire.
