Interpellé dans la soirée du mardi 4 novembre à Bingerville, l’ancien “ministre de la rue” a été entendu dans le cadre d’une procédure judiciaire ouverte par le parquet d’Abidjan. Le Procureur de la République a confirmé qu’une information judiciaire a été ouverte à son encontre, assortie d’un mandat de dépôt. Cette décision marque un tournant majeur dans le dossier relatif aux violences postélectorales et aux appels à l’insurrection lancés par certains cadres de l’opposition.
Les faits reprochés à Damana Pickas sont d’une gravité exceptionnelle : actes terroristes, assassinat, atteinte aux opérations électorales, organisation de manifestations interdites, participation à un mouvement insurrectionnel, attroupement armé, destructions volontaires et incendies de biens publics et privés, apologie de crimes et complot contre l’autorité de l’État.
Le parquet évoque des infractions prévues et punies par les lois relatives à la répression du terrorisme et à la réglementation sur les armes, ainsi que par de multiples articles du Code pénal. Désormais sous mandat de dépôt à Bouaké, le cadre du PPA-CI devra répondre de ces lourdes accusations devant la justice ivoirienne.
Yacouba DOUMBIA
