
Dans un long message publié sur ses réseaux sociaux, il a tenu à affirmer sa détermination politique et son attachement à la vision de l’ancien président Laurent Gbagbo.
« C’est bientôt ton tour, on va t’arrêter », lui aurait-on lancé, selon ses propres mots. Face à ces menaces, Steve Beko ne cache pas ses inquiétudes, mais refuse de céder à la peur. « Oui, j’ai très peur puisque je ne suis pas un kamikaze, mais la peur n’a jamais bâillonné ma parole ni étouffé ma conscience », a-t-il écrit.
De retour en Côte d’Ivoire après dix années passées à l’étranger, l’homme politique assure qu’il n’a aucune intention de s’exiler à nouveau, ni de se taire. Pour lui, la politique reste « une vocation profonde » qu’il assume pleinement.
Dans son message, il dénonce ce qu’il considère comme une incapacité du pouvoir à engager un véritable débat démocratique : « Derrière ces menaces se cache une incapacité à débattre, à convaincre, à affronter les idées par les idées. Quand on n’a plus d’arguments, on agite les menottes », a-t-il souligné.
Faisant preuve d’ironie, Steve Beko évoque même l’hypothèse d’un ralliement au parti au pouvoir, où il serait « couvert de cadeaux » et applaudi, avant d’être à nouveau réduit au silence pour avoir voulu penser par lui-même.
Pour l’heure, il dit rester serein, tout en assumant la possibilité d’une arrestation : « Je ne souhaite pas aller en prison. Mais si telle est leur volonté, et si telle est aussi la volonté de Dieu, alors qu’il en soit ainsi ».
Par cette sortie, le cadre du PPA-CI réaffirme sa fidélité à la ligne politique de Laurent Gbagbo et sa volonté de continuer à s’exprimer, malgré les menaces qui pèsent sur lui.