
Depuis 15h, la rumeur bruissait dans les couloirs : le “cas Guikahué” posait problème. Lorsque la délégation du PDCI s’est présentée au siège de la CEI autour de 18h, rien n’était tranché. Une situation ubuesque pour un parti censé afficher discipline, cohésion et vision. Finalement, la sentence est tombée : Guikahué n’a pas été retenu, confirme une source interne bien introduite. Pas de paraphe, pas de signature, pas d’investiture. Le couperet est tombé, net. Guikahué a finalement déposé ses dossiers sous la bannière indépendant, confirme l'un de ses proches joint par téléphone. "Le sachant, Guikahué a anticipé. Il a déposé ses dossiers vers 17h", ajoute notre informateur.
En refusant d’attacher le destin du parti à l’un de ses plus vieux piliers, Tidjane Thiam envoie un message brutal et illisible : pas de place pour ceux qui ne l'ont pas soutenu dans ses improvisations. Cette décision aussi "stratégique" (tout est stratégie chez les Thiamistes) soit-il, risque d’ouvrir une boîte de Pandore.
Déjà essoufflé par des décisions brouillonnes, des mouvements internes incontrôlés et une ligne politique oscillant entre improvisation et nostalgie, le PDCI pourrait affronter des jours particulièrement agités.
L’exclusion de Guikahué, monument du parti et fin connaisseur des arcanes internes, pourrait provoquer de sérieuses turbulences : grincements de dents, frondes larvées, fissures dans la base.
Yacouba Doumbia