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Marche du Front commun/Pulchérie Gbalet : « …Nous n’avons besoin de l’autorisation de personne pour marcher »

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Quelques heures après le communiqué du Préfet d’Abidjan interdisant la marche du Front commun qui était prévue pour ce samedi 11 octobre 2025, la présidente d’Alternance citoyenne ivoirienne (ACI), Pulchérie Gbalet, a, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, ce vendredi 10 octobre 2025, lancé un appel à ne pas ‘’écouter’’ cet arrêté de l’autorité d’Abidjan.

« Marcher est un droit constitutionnel. Marcher pacifiquement est un droit constitutionnel contenu dans l’article 20 de notre Constitution. Donc, nous n’avons besoin de l’autorisation de personne pour marcher. On informe l’autorité et l’autorité prend ses dispositions pour encadrer la marche. C’est ainsi que le 9 aout, il y a eu une marche ne nous est pas tombé sur la tête. Pourquoi ne pourrions-nous pas marcher demain ? », a-t-elle lancé dans une vidéo devenue virale. 

A suivre cette personnalité issue de la société civile ivoirienne, la décision d’annuler la marche du Front commun composé du PDCI-RDA et du PPA-CI, est « anticonstitutionnelle ». Selon elle, les autorités ivoiriennes n’ont aucune ‘’autorité’’ pour interdire ‘’une marche pacifique’’. Car cela est inscrit dans la Constitution du pays. Et que le rôle des autorités, c’est justement de créer des conditions pour ‘’encadrer’’ cette marche et non de l’interdire.

Alors, Pulchérie Gbalet a tenu à inviter tous les Ivoiriens à sortir dans les rues demain samedi 10 octobre. « Je voudrais donc vous exhorter à ne pas vous aligner sur cette décision. Les autorités qui veulent qu’on respecte les institutions, elles-mêmes doivent respecter la Constitution. Donc demain, tout le monde doit sortir. Toutes les communes d’Abidjan, en plus d’Anyama, Bingerville et Songon, vous convergez tous vers Saint-Jean. Les communes de l’intérieur du pays, vous convergez vers les préfectures qui relèvent de votre circonscription. Nous ne devons pas laisser la peur et la terreur nous prendre en otage. Nous devons être libres dans notre propre pays », a-t-elle déclaré.

En clair, pour Pulchérie Gbalet, si la marche doit être annulée, c’est uniquement les membres du Front commun dont Laurent Gbagbo (PPA-CI) et Tidjane Thiam (PDCI-RDA) qui doivent le faire.