
Après Cocody, le cap a été mis sur Bouaké. Dans une salle pleine à craquer, les visages étaient attentifs, les regards parfois inquiets, mais surtout, la parole était libre. Sans faux-fuyants, les étudiants ont saisi l’occasion pour faire entendre leurs voix sur ce qui touche à leur quotidien académique : l’organisation pédagogique, les retards de bourses, les difficultés d’inscription, ou encore la manière dont sont choisis leurs représentants.

Des questions simples, mais essentielles. Des vérités parfois dures à entendre, mais nécessaires à dire.
Face à eux, une oreille attentive. Pas de discours tout faits, mais une volonté claire de construire avec eux. Un engagement sincère : améliorer ce qui doit l’être, réformer ce qui freine, et surtout, placer les étudiants au cœur des décisions qui les concernent.
« Nous ne pouvons pas bâtir un pays fort sans des universités fortes. Et nous ne pouvons pas bâtir des universités fortes sans vous », a-t-on souligné avec conviction.
Au-delà des revendications, ce sont les ambitions d’une jeunesse entière qui se sont exprimées. Celle qui rêve d’un enseignement supérieur à la hauteur de son potentiel. Celle qui croit encore que la science peut changer les choses, à condition qu’on lui donne les moyens de le faire.
Cette rencontre, empreinte de respect et d’authenticité, marque une étape importante dans la refondation du lien entre les autorités et le monde universitaire. Elle rappelle une vérité fondamentale : écouter les étudiants, c’est préparer l’avenir de la nation.