Société

Divorce en Côte d’Ivoire : Quand l’amour devient un champ de bataille, des chiffres qui interpellent

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Le divorce n’est plus un tabou, mais il reste un signal d’alerte
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Le mariage, autrefois perçu comme le sanctuaire inébranlable de l’amour et de la fidélité, vacille aujourd’hui sous le poids des désillusions modernes.

Malgré les promesses de vie commune, de plus en plus de couples franchissent le seuil du divorce, laissant derrière eux des chiffres qui ne mentent pas : près de la moitié des unions se terminent en rupture. Cette tendance alarmante soulève une question cruciale : que se passe-t-il une fois les vœux échangés ?

 Une tendance inquiétante

En Côte d’Ivoire, le taux de divorce atteint désormais 45 %, selon les données du ministère de la Femme et de la Famille. Ce chiffre, en hausse par rapport aux 40,7 % enregistrés en 2020, révèle une réalité sociale préoccupante : près d’un mariage sur deux se termine par une séparation légale. En 2021, 1 590 couples ont divorcé contre 1 126 en 2020, soit une augmentation de près de 41 %.

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Des causes récurrentes et révélatrices

Selon les témoignages d’avocats et les études locales, les motifs les plus fréquents de divorce sont : L’injure grave : comportements humiliants ou irrespectueux, souvent liés à des relations extraconjugales affichées
L’infidélité : responsable d’environ 33 % des divorces en France, et tout aussi répandue en Côte d’Ivoire ; L’abandon de foyer : l’un des conjoints quitte le domicile sans justification ni volonté de retour ; La charge mentale : en France, 71 % des tâches ménagères et 65 % des responsabilités parentales sont assumées par les femmes, ce déséquilibre étant une cause croissante de rupture ; Les conflits liés à l’argent, au caractère ou à la belle-famille : chacun représentant entre 11 % et 22 % des cas selon les statistiques européennes.

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Un enjeu de société

Comme l’a souligné M. Moussa Diarrassouba lors de la Conférence sur le renforcement des familles, « si nous consolidons les familles, il y aura moins de violence conjugale, moins de vices chez les jeunes et plus de cohésion sociale ». Ce constat appelle à des actions concrètes : éducation prénuptiale, accompagnement psychologique, et sensibilisation aux responsabilités conjugales.

Par ailleurs, le divorce n’est plus un tabou, mais il reste un signal d’alerte. Derrière chaque chiffre se cache une histoire, souvent douloureuse, parfois évitable. Comprendre les causes, c’est déjà commencer à bâtir des solutions durables pour fortifier les liens familiaux.

 

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