
Sous le thème évocateur « L’IA, catalyseur de l’alphabétisation et de l’éducation de base en Côte d’Ivoire », la rencontre a permis de dresser un état des lieux des ambitions et des défis liés à l’intégration de l’IA dans le système éducatif. Pour Yvette Affoué Kouassy, directrice au ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, l’IA représente une opportunité inédite : « L’Ia peut faciliter l’accès à la documentation, soutenir le travail des enseignants et encadreurs, et offrir aux apprenants des ressources adaptées à leurs besoins. À travers notre stratégie de digitalisation, nous voulons que chaque enfant, de la maternelle au secondaire, développe une véritable culture numérique et puisse demain devenir acteur de l’innovation », a-t-elle affirmé
Elle a également souligné que la stratégie de digitalisation du ministère vise à inculquer une véritable culture numérique dès la maternelle, afin que les élèves deviennent demain des acteurs de l’innovation.
Connectivité : condition sine qua non
Cependant, comme l’a rappelé Serge Alain César Yao, directeur à l’Agence nationale du service universel des télécommunications (ANSUT), l’IA ne peut se déployer sans une infrastructure numérique solide : « L’intelligence artificielle est un outil puissant qui peut transformer l’éducation. Mais sans connectivité, elle reste inaccessible. Notre mission, à l’Ansut, est de garantir une connectivité universelle afin que chaque Ivoirien, où qu’il vive, puisse profiter des services numériques et éducatifs. L’inclusion numérique est au cœur de notre action », a-t-il souligné.
L’inclusion numérique, selon lui, doit être au cœur des politiques publiques pour garantir que chaque Ivoirien, quel que soit son lieu de résidence, puisse bénéficier des services éducatifs numériques.
Un appel à l’action collective
Au-delà des constats, les échanges ont mis en lumière la nécessité d’une approche éthique et équitable. L’IA peut être un catalyseur, certes, mais elle exige une anticipation des risques liés à la fracture numérique, à la protection des données et à l’égalité des chances.
Fidèle à sa vocation de service communautaire, le Rotary Club d’Abidjan Deux-Plateaux entend poursuivre son engagement dans cette réflexion. Son président, Toussaint Adjo, a conclu avec force : « L’Ia s’impose aujourd’hui comme un moteur majeur de transformation. Mais son essor soulève aussi des interrogations, notamment sur le risque de fracture numérique. Notre rôle est de réfléchir aux opportunités qu’elle offre pour une éducation inclusive et efficace, au service de tous », a-t-il déclaré.
Vers une éducation augmentée
Cette conférence marque une étape importante dans la construction d’un avenir éducatif où l’IA ne serait pas un luxe réservé à quelques-uns, mais un outil au service de tous. À condition, bien sûr, que la Côte d’Ivoire relève le défi de l’inclusion numérique.