
Le président Français. Emmanuel Macron a fustigé le jeudi 6 novembre, à Belém, en Amazonie brésilienne, les « prophètes de désordre » qui « sèment le doute quant à l'urgence climatique», et a appelé les dirigeants du monde à choisir le «multilatéralisme face au repli sur soi » et « la science face à l'idéologie ».« Alors que s'ouvre la COP30», a déclaré le président français, «nous devons donc convoquer à nouveau l'esprit qui a présidé à l'adoption de l'accord de Paris» conclu il y a dix ans mais dont se retirent les États-Unis de Donald Trump, grands absents de la conférence annuelle de l'ONU sur le climat. « A l'heure où les prophètes de désordre sèment le doute quant à l'urgence climatique et remettent en question les certitudes les mieux étayées, nous devons protéger la science et fonder nos politiques sur ces constats», a-t-il plaidé lors du sommet en amont de la COP30. Selon lui, « la désinformation climatique fait aujourd'hui peser une menace sur nos démocraties, sur l'agenda de Paris et donc sur notre sécurité collective ».
Emmanuel Macron a estimé que l'accord de Paris était « devenu une boussole pour notre action climatique » mais a prévenu que les efforts mondiaux n'étaient pas suffisants à ce stade pour rester sous le seuil de 1,5 °C défini il y a dix ans, comme l'ONU et de nombreux climatologues le reconnaissant désormais.
Lors du sommet, il fait savoir que la France avait fourni en 2024 7,2 milliards d'euros de financements climatiques à destination des pays en développement, dont 3 milliards dédiés à l'adaptation. Et au terme, il a indiqué que l'Union européenne et ses membres sont le premier contributeur mondial à la finance climatique.