Société

Interdiction des motocyclistes à Abidjan : Une Organisation interpelle Cissé Bacongo

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La décision de la mesure d'interdiction de la circulation des tricycles et motos dans certaines artères du District autonome d’Abidjan, continue de susciter des vagues de réactions. La dernière est celle de l'association, Fraternité ivoirienne pour l'entente et la renaissance (FIER).

Dans un communiqué publié le 6 décembre 2025, ce mouvement politique interpelle le ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan, Cissé Bacongo sur cette décision.

"FIER demande solennellement au ministre-gouverneur de surseoir à l'application de cette mesure afin de construire une solution inclusive conciliant la sécurité publique, la mobilité urbaine et une stabilité économique", a-t-il déclaré. 

En clair, cette organisation dirigée par Jean Bonin fait savoir que la population n'a pas été "concertée" avant la prise et la mise en application de cette mesure. "Nous rappelons que gouverner, ce n'est pas punir. C'est protéger, anticiper et dialoguer. Or, une mesure appliquée sans alternatives ni concertation, risque de plonger des milliers de jeunes, de familles modestes et de petits commerçants dans une précarité brutale", a-t-il fait savoir.

Car pour le FIER, cette activité menée par les tricycles et les motos va au-delà des risques encourus. Mieux pour lui, elle représente aujourd'hui "un rempart contre le chômage, un levier de survie économique, et parfois le seul moyen de mobilité dans certains quartiers". 

Ainsi, leur interdiction ou du moins dans certaines artères exposerait le pays, à en croire le communiqué, à "une montée des tensions sociales, une augmentation de la délinquance de survie, des pertes financières irréversibles, et un sentiment d'injustice qui fragilise la cohésion nationale". D'où sa demande à Cissé Bacongo de revoir sa décision.  

Rappelons que les motocyclistes et autres engins à deux roues ont contribué ces dernières années à une montée des accidents de la circulation. Plusieurs centaines de morts sont par ailleurs enregistrés par an.

La décision du gouvernement vient donc une réponse face à ces engins dont les détenteurs sont fichés sur la liste de l'incivisme routier.