
Mais c’était sans compter sur les légendaires Super Falcons du Nigeria, qui ont écrit une nouvelle page d’or de leur histoire en renversant les Lionnes de l’Atlas sur le score de 3-2, décrochant ainsi leur dixième titre continental en 13 éditions disputées.
Un début de rêve pour le Maroc…
Dès les premières minutes, les Marocaines imposent leur rythme. Portées par un public en fusion, les joueuses de Jorge Vilda, ancien sélectionneur de l’Espagne, multiplient les offensives. À la 13e minute, c’est la capitaine Ghizlane Chebbak qui allume la première mèche : une frappe sèche et limpide à l’entrée de la surface qui ne laisse aucune chance à Chiamaka Nnadozie, la gardienne nigériane.
Le stade exulte. Les espoirs montent en flèche. Moins de dix minutes plus tard, Sanaa Mssoudy double la mise d’un tir croisé millimétré (24e). Le Maroc mène 2-0. L’histoire semble s’écrire pour les Lionnes de l’Atlas. Les Super Falcons, elles, vacillent.
La renaissance nigériane : un scénario renversant
Mais les Nigérianes, portées par l’expérience, la résilience et un palmarès intimidant, ne paniquent pas. En deuxième période, elles reviennent avec une autre énergie. Esther Okoronkwo relance le match sur un pénalty (64e), sifflé après consultation de la VAR pour une main de Nouhaila Benzina.
Quelques minutes plus tard, c’est Folashade Ijamilusi qui surgit en contre-attaque et ajuste la gardienne marocaine d’un plat du pied implacable (71e). Deux partout. Tout est à refaire pour les Marocaines, qui commencent à douter.
Le coup de grâce viendra à la 88e minute, sur un coup franc mal repoussé. Le ballon retombe dans les pieds de Jennifer Echegini, fraîchement entrée en jeu, qui n’a plus qu’à conclure. 3-2 pour le Nigeria. Silence dans les tribunes. Le rêve marocain s’effondre, une nouvelle fois, comme en 2022.
Une finale spectaculaire, un Maroc en progression
Ce match restera dans les annales du football féminin africain. Intense, disputé, riche en rebondissements. Si le Nigeria confirme sa suprématie, le Maroc prouve qu’il n’est plus un outsider, mais bien un prétendant sérieux au titre. Finaliste pour la deuxième fois consécutive, l’équipe nationale peut se consoler en se disant qu’elle organisera la prochaine édition dès 2026, toujours sur ses terres.