
Sous le thème évocateur « Horizons croisés », cette rencontre inédite célèbre la jeunesse, la créativité et le dialogue interculturel.
À l’origine de cette aventure artistique, Patricia Rachel Dadjé, jeune plasticienne ivoirienne, a su transformer les contraintes en opportunité. « Ce n’est pas facile d’exposer dans une galerie. Alors j’ai mobilisé des amis peintres pour qu’on se cotise et qu’on crée notre propre espace d’expression », confie-t-elle avec émotion. Ce pari audacieux a trouvé un écho favorable auprès du Palais de la Culture, dont le directeur général, Koné Dodo, a salué l’engagement des jeunes artistes : « J’encourage ces jeunes à garder le goût de l’effort. Quand on veut réussir dans la vie, il faut travailler. »,a-t-elle déclaré..
Avec 23 exposants nationaux et 13 internationaux, la FIJAP se veut une vitrine de la diversité plastique africaine. Peinture, sculpture, installations… les formes d’expression se multiplient, attirant plus de 500 visiteurs par jour. Mais au-delà de l’exposition, la foire propose panels, conférences et rencontres professionnelles, stimulant la réflexion sur les enjeux contemporains de l’art en Afrique.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par des interventions fortes. Célestine Trazéré, vice-présidente de l’Assemblée nationale, a souligné : « La FIJAP n’est pas seulement une exposition, elle est un espace de dialogue, de transmission et de rayonnement. En l’ouvrant aujourd’hui, nous faisons le pari de la créativité et de la jeunesse. » Le professeur Yacouba Konaté, parrain artistique de l’événement, a insisté sur la nécessité de transmettre le flambeau entre générations. Quant à Henri N’koumo, représentant du Ministère de la Culture et de la Francophonie, il a rappelé avec force : "En accueillant la FIJAP, Abidjan confirme son rôle de carrefour artistique régional."
Cette première édition marque une étape décisive dans la valorisation des jeunes talents africains, leur offrant une scène internationale à la hauteur de leurs ambitions.