Culture

Signature d’une convention historique entre le ministère de la Culture et le COSIM pour la sauvegarde des manuscrits islamiques anciens de Côte d’Ivoire

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La ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, et le président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (COSIM), Cheikh Aïma Diakité, ont signé ce mardi 30 septembre 2025, au siège du ministère à Abidjan-Plateau, une convention destinée à la sauvegarde et à la valorisation des manuscrits islamiques anciens de Côte d’Ivoire.

Cette convention stratégique et historique dont l’ambition est de sauvegarder des manuscrits islamiques anciens de Côte d’Ivoire va assurer la préservation et la valorisation du patrimoine manuscrit islamique ancien de Côte d’Ivoire. Toute chose qui marque une étape décisive dans la sauvegarde de plusieurs centaines de manuscrits et artefacts islamiques, datant du XVe au XIXe siècles aujourd’hui menacés par les effets du climat, l’insécurité et l’insuffisance de moyens de conservation adaptés. 

C’est la région du Gontougo et précisément le District du Zanzan qui a été retenu comme zone pilote pour le lancement du projet. Cette phase pilote va porter sur plusieurs actions prioritaires dont notamment l’inventaire et la numérisation systématique des collections, la restauration des pièces endommagées, la formation d’experts ivoiriens aux techniques modernes de conservation, la mise en place d’une bibliothèque virtuelle ouverte au public. Une avancée notable dans la sauvegarde des manuscrits islamiques anciens de Côte d’Ivoire saluée par la ministre de la Culture et de la Francophonie qui selon elle « incarne l’alliance du savoir et de la spiritualité ». Aussi, soutient-elle que ce partenariat avec le COSIM « répond à notre responsabilité collective de transmettre aux générations futures un patrimoine qui illustre la profondeur de l’histoire de l’islam ivoirien et sa contribution au dialogue des civilisations ». 

Rappelant les nombreuses politiques et réformes culturelles entreprises depuis son accession au pouvoir par le président de la République, Alassane Ouattara, la ministre Françoise Remarck a indiqué que celles-ci ont permis à la signature de cette convention historique avec le COSIM. « Je voudrais traduire au président de la République, Alassane Ouattara, toute ma reconnaissance pour avoir permis que la culture démontre sa transversalité, pour l’avoir inscrite depuis juillet 2014 en réalité au cœur de son développement durable, comme pilier de la cohésion sociale et de mémoire. Le Chef de l’État a par ailleurs renforcé le corpus législatif en promulguant le 07 juin 2023, la loi portant protection du patrimoine culturel national. Ce jour en est aussi une autre démonstration », a-t-elle relevé non sans se réjouir de l’aboutissement à travers la signature d’une convention d’un processus entamé depuis le 09 juillet 2025. « Ce processus entamé depuis l’audience que vous avez bien voulu m’accorder au siège de votre institution le 09 juillet 2025, a vu l’implication de nos différents collaborateurs qui ont, conformément à nos instructions, élaboré le présent protocole qui nous est soumis. Je me félicite du travail réalisé en totale synergie qui va se poursuivre autour de cet important projet », a-t-elle témoigné au président du COSIM. 

Cette convention, a indiqué la ministre de la Culture et de la Francophonie, « scelle donc une alliance sacrée entre la République et les gardiens de notre patrimoine spirituel », ajoutant qu’elle « marque le début d’une grande aventure : sauver de l’oubli les trésors manuscrits de l’islam ivoirien ».

La mission consistera, à travers la phase du projet, à protéger ces parchemins contenant des textes calligraphiés à l’encre d’or ou de roseau et donc fragiles contre les outrages du temps, à transmettre ce savoir aux générations futures et à honorer leur valeur spirituelle et historique. « Ces parchemins, ces textes calligraphiés à l’encre d’or ou de roseau, ne sont pas que du papier. Ils portent la mémoire de nos savants, la sagesse de nos ancêtres, et les liens millénaires qui unissent la Côte d’Ivoire au monde islamique », a-t-elle affirmé. 

Pour sa part, le président du COSIM, Cheikhoul Aïma Ousmane Diakité a salué l’engagement de l’Etat de Côte d’Ivoire à travers le ministère de la Culture et de la Francophonie à sauvegarder et à protéger cet héritage culturel en lui donnant cette force de mémoire au bénéfice des générations futures. « Cette convention traduit notre volonté commune de protéger un héritage inestimable, mémoire vivante de la spiritualité, de la science et de la culture islamiques, afin qu’il continue d’éclairer la société ivoirienne et le monde », a-t-il témoigné. Pour lui c’est un héritage immense qui mérite conservation, préservation et sauvegarde pour éclairer et guider à la fois les générations actuelles et futures. Le guide religieux s’est réjoui que la préservation de ces parchemins anciens va au-delà du simple enjeu patrimonial, mais reste une mémoire de l’identité culturelle et spirituelle de la Côte d’Ivoire à sauvegarder. Au président de la République et son gouvernement qui ont permis la matérialisation de ce projet, il formulé à leur endroit des prières de paix et renouvelé lesdites prières à la communauté musulmane ainsi qu’à tous les ivoiriens.  

Œuvre unique de transmission pour les générations futures et qui marquera l’histoire, ce projet de sauvegarde des manuscrits islamiques anciens de Côte d’Ivoire associera les standards scientifiques internationaux (normes de l’UNESCO, technologies de numérisation avancées) au savoir-faire traditionnel local, sous la supervision des oulémas du COSIM. Une attention particulière sera accordée au respect des sensibilités religieuses et à la confidentialité des collections privées. Il va démarrer en novembre 2025 par une mission conjointe d’identification des manuscrits dans la région du Gontougo et précisément le District du Zanzan. En décembre 2025, le projet connaitra sa phase de lancement des appels à financements auprès des partenaires techniques et financiers et en février 2026, ce sera le début effectif des travaux de numérisation.