L’objectif ? Briser le cycle de la pauvreté grâce à des transferts monétaires réguliers et un encadrement solidaire. Concrètement, le projet prévoit une allocation trimestrielle de 36 000 FCFA pendant trois ans pour les ménages bénéficiaires. À ce jour, 527 000 ménages vulnérables ont été assistés pour un montant total de 171 milliards FCFA, selon son coordonnateur, Kipeya Koné.
Au-delà des chiffres, ces fonds changent des vies. Ils s’accompagnent de dispositifs comme les Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit (AVEC), qui favorisent la gestion collective et l’épargne. Dans plusieurs localités du pays, des bénéficiaires témoignent avec émotion de l’impact concret du programme sur leur quotidien. Au quartier Prof, à Tiassalé, Amoin Kouamé Diouf a vu sa vie basculer grâce au soutien reçu. « Avant, je vendais de la friperie et je ne gagnais pas assez d’argent. Mais grâce aux Filets sociaux productifs, aujourd’hui je cultive un demi-hectare de riz », confie-t-elle, un large sourire aux lèvres.
Cette mère de famille peut désormais mieux nourrir et soigner ses enfants : « J’en suis très contente. Vraiment, je tiens à remercier le gouvernement ivoirien qui me permet aujourd’hui de m’en sortir. ». Dans la même région, à Agboville, Akissi Jacqueline Konan a, elle aussi, retrouvé l’espoir. Résidant au quartier Sokoura, elle se souvient des moments difficiles après les problèmes professionnels de son mari : « Avant, je n’arrivais pas à joindre les deux bouts. Même le loyer était compliqué à payer. »
Depuis qu’elle bénéficie des 36 000 FCFA tous les trois mois, sa situation s’est nettement améliorée. Grâce à l’AVEC, elle a pu développer un commerce rentable : « Avant, je vendais des arachides. Aujourd’hui, j’ai un chiffre d’affaires d’au moins 150 000 FCFA qui me permet d’acheter des produits dans les villages et de les revendre au marché. Je dors en paix, je ne suis plus inquiète. »
Cette stabilité nouvelle lui permet aussi de soutenir son mari dans la construction de leur maison : « Mon rêve est d’achever les deux chambres-salon pour y vivre avec mes enfants et petits-enfants". À Kouakoukro, un autre quartier d’Agboville, Aka Épine Azer, veuve et mère de quatre orphelins, raconte à son tour : « C’était difficile, surtout quand la pluie a détruit ma maison. Quand les 36 000 FCFA des Filets sociaux sont arrivés, j’ai pu épargner grâce à l’AVEC. »
Aujourd’hui, elle réussit à améliorer son commerce, à payer la scolarité de ses enfants et à nourrir sa famille. Mieux encore, elle a désormais accès au crédit : « Je peux emprunter 200 000 ou 250 000 FCFA et rembourser en trois mois. ». Reconnaissante, elle conclut : « Merci au gouvernement qui nous a permis d’avoir une famille en dehors de la nôtre. Je suis très heureuse car je tends de plus en plus vers mon rêve d’avoir mon propre foyer. »
Le projet « Filets sociaux productifs » ne se limite pas à distribuer de l’argent. Il accompagne les bénéficiaires vers l’autonomie et la résilience, en favorisant l’épargne, le crédit et l’investissement productif. Pour le gouvernement ivoirien, c’est un outil stratégique pour réduire durablement la pauvreté et renforcer la cohésion sociale. Et pour des milliers de familles, c’est une chance inespérée de se reconstruire et de rêver à un avenir meilleur.
