
C’est le message clé délivré par le ministère des Finances et du Budget lors de l’atelier de restitution de l’étude diagnostique des normes sociales de genre, organisé le jeudi 24 juillet 2025, au Plateau.
Représentant le ministre Adama Coulibaly, la Conseillère technique Marie Lattoh a exprimé la satisfaction du gouvernement face aux progrès réalisés grâce à la Stratégie nationale d’inclusion financière (SNIF 2019-2024). « Le taux de bancarisation stricte est passé de 17,24 % en 2017 à 31,23 % en 2023, et l’utilisation des services de monnaie électronique a bondi de 46,02 % à 81,33 % sur la même période », a-t-elle précisé. Globalement, le taux d’inclusion financière atteint désormais 58 % en 2024, contre 41 % en 2017.
Mais ce bilan encourageant cache une réalité préoccupante : l’écart d’accès aux services financiers entre les hommes et les femmes reste encore trop important. Pour mieux comprendre cette fracture, le ministère a commandité une étude sur les normes sociales de genre qui influencent le comportement des acteurs du système financier.
Cette étude, réalisée par le cabinet Genesis Analystic dans le cadre du Projet d’Amélioration de la Gouvernance pour la Délivrance des Services de base (PAGDS), vise à formuler des pistes concrètes pour favoriser une inclusion plus équitable. Akrou Bertin, coordonnateur adjoint du projet, a salué cette initiative qu’il considère comme un levier stratégique pour l’autonomisation économique des femmes.
Dans un contexte où la digitalisation croissante des services financiers ouvre de nouvelles opportunités, le gouvernement réaffirme ainsi son engagement à réduire les inégalités de genre et à faire de l’inclusion financière un pilier du développement durable.