
Depuis avril, l’Opep+ a clairement changé de cap. Après des années de lutte contre la chute des prix par des réductions successives de l’offre, l’organisation opte désormais pour une reconquête des parts de marché. Cette dynamique se poursuit avec la décision d’ajouter 137.000 barils par jour à la production dès octobre 2025, par rapport au niveau requis en septembre, selon le communiqué officiel.
Les huit pays concernés , Arabie saoudite, Russie, Irak, Émirats arabes unis, Koweït, Kazakhstan, Oman et Algérie, avaient déjà réhaussé leur production de 2,2 millions de barils par jour. Désormais, un nouveau cycle s’ouvre, avec la possibilité de réinjecter jusqu’à 1,65 million de barils supplémentaires sur le marché.
Une décision à contre-courant des prévisions
« Les 1,65 million de barils par jour pourraient être rétablis en partie ou en totalité, et de manière progressive, en fonction de l’évolution des conditions du marché », précise le communiqué du groupe. Cette flexibilité laisse entrevoir une stratégie opportuniste, ajustée aux fluctuations de la demande et aux tensions géopolitiques.
Pourtant, les experts tablaient sur une prudence accrue. Avec une demande de brut généralement en baisse au quatrième trimestre, la majorité des analystes anticipaient une stabilisation des quotas afin d’éviter une chute des cours dans un marché déjà bien approvisionné.
Vers un bras de fer sur les prix
Cette décision pourrait raviver les tensions entre pays producteurs et consommateurs, notamment dans un contexte où la volatilité des prix du pétrole reste une source d’inquiétude mondiale. L’Opep+ semble déterminée à reprendre l’initiative, quitte à bousculer les équilibres établis.