
Les faits
Il est environ 15 heures lorsque le propriétaire d’une plantation découvre l’impensable son manœuvre, K.K., gît face contre terre, baignant dans une mare de sang. La scène est irréelle, insoutenable. Le planteur, bouleversé, alerte aussitôt les autorités.
Pendant plusieurs jours, la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) de Daloa remonte chaque piste, interroge les témoins, scrute les moindres détails. L’enquête semblait piétiner… jusqu’à ce 25 novembre, à 23h45, lorsqu’un renseignement tombe. Le suspect, G.G., alias “Satan”, se cacherait dans le village même.
Un surnom lourd de sens, presque prémonitoire. “Satan”… ne dit-on pas que les noms finissent toujours par nous rattraper ?
Sans perdre une seconde, le Commandant de la BRI Daloa et le Commissaire de Police de Vavoua montent une opération nocturne. À 01h04, les policiers passent à l’action. G.G. est arrêté en compagnie d’un ami, Y.K., à qui il aurait confié son crime. Face aux enquêteurs, “Satan” avoue : il a tué K.K. à coups de gourdin.
Pour que ? Le manœuvre l’aurait surpris en plein vol de poulet appartenant à leur employeur. Pris de panique, et peut-être de colère, il aurait asséné les coups fatals.
Sur instruction du Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Daloa, les suspects ont été déférés au parquet. Un crime absurde, une enquête rondement menée par les services de sécurité, un village meurtri.