
Un geste banal, un ballon qui sort du terrain. Un élève s’avance pour le récupérer. En face, une dizaine de jeunes du quartier l’encerclent, les insultes fusent, la tension monte… et la violence éclate. Dans ce chaos, Camara Youssouf, 21 ans, élève sérieux de Première A1, tente de calmer les esprits. Un acte de courage. Mais ce sera son dernier.
Un coup de couteau, porté par un jeune surnommé Popotier la 20, le frappe en plein abdomen. Transporté d’urgence au CHR de Séguéla, Youssouf succombe malgré les efforts des médecins. Ce drame, né d’un conflit dérisoire entre bandes rivales, plonge la ville dans la stupeur.
Dès l’annonce du décès, la police et la gendarmerie quadrillent les quartiers Traoré et Diomandé. Le commissaire de Séguéla, réputé pour sa ténacité, mène la chasse. Un mois plus tard, le 29 novembre, la traque s’achève : Popotier la 20 est arrêté après une brève course-poursuite. Face aux enquêteurs, il avoue. Oui, c’est lui qui a porté le coup fatal. Oui, il n’était pas seul. Il livre les noms de ses complices. Le même jour, quatre jeunes sont interpellés : Bouba, 16 ans, élève , Demco, 17 ans, élève , Moussadéni, 16 ans, élève et Ablo, 15 ans, apprenti chauffeur. Tous reconnaissent avoir participé à la rixe. Les recherches continuent pour retrouver les autres.
Pendant ce temps à Séguéla, la population reste bouleversée. Mais beaucoup saluent le travail acharné des forces de l’ordre et la détermination du commissaire. La mort de Youssouf est un signal d’alarme les bagarres entre adolescents prennent une tournure de plus en plus violente. Il devient urgent de renforcer la surveillance des zones sensibles et de multiplier les campagnes de sensibilisation. Car derrière ce drame, une vérité brutale s’impose, un simple ballon peut suffire à déclencher une tragédie. L’enquête continue, jusqu’à ce que chaque complice soit identifié.