Ce moment peut être considéré comme historique. La RDC et le Rwanda ont enfin trouvé un accord de paix après plusieurs années de conflits qui ont mis à mal l'est et le nord du Congo.
Le secrétaire général (SG) de l'ONU, Antonio Guterres, a salué, dans une déclaration qui a suivi l'heure de la signature, une grande avancée pour la paix et la stabilité dans cette région du continent. Aussi, il a invité les deux parties à honorer leur engagement. "Cet accord constitue une étape importante vers la désescalade, la paix et la stabilité dans l'est de la République démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs. Je félicite les Etats-Unis pour leur Rome de chef de file dans la facilitation de ce processus, en coordination avec l'Etat du Qatar et le Médiateur de l'Union africaine, Faure Gnassingbé du Togo. Je salue les contributions dans cinq co-facilitateurs désignés par la communauté d'Afrique de l'Est et la Communauté de développement de l'Afrique australe", a d'abord saluer Antonio Guterres.
Avant d'inviter chaque partie à respecter cet accord : "J'exhorte les parties à respecter pleinement les engagements qu'elles ont pris dans le cadre de l'accord de paix et conformément à la résolution 2773 (2025) du Conseil de sécurité, y compris le cessez-le-feu et l'ensemble des autres mesures convenues".
Rappelons que cette crise dans cette partie du pays a enregistré plusieurs morts et des millions de déplacés. Mais que dit cet accord ?
- Cet accord vise à mettre fin à près de trente ans de conflit dans l’est de la RDC, une région marquée par des violences extrêmes, des millions de personnes déplacées et des milliers de morts ces dernières années ;
- L’accord prévoit la fin du soutien aux groupes armés, le retour des réfugiés, un retrait progressif des troupes étrangères et une coopération renforcée pour la sécurité de la région ;
- En échange de garanties sécuritaires apportées par les États-Unis, Kinshasa accorde à Washington un accès privilégié aux minerais stratégiques du pays (cobalt, cuivre, lithium, etc.)
