
Cette condamnation du Premier ministre Ousmane Sonko à six mois de prison avec sursis et 200 millions de FCFA de dommages et intérêts pour diffamation à l’encontre de Mame Mbaye Niang, ancien ministre du Tourisme.
Un ultime recours rejeté par la justice
En effet, la haute juridiction a rejeté la requête en rabat d’arrêt déposée par la défense du leader du Pastef, estimant qu'aucun vice de procédure ne justifiait un renvoi devant le Conseil constitutionnel. Cette décision met donc fin à une bataille judiciaire entamée plus d’un an auparavant.
Une affaire au lourd impact politique
Rappelons que cette condamnation, confirmée en appel en janvier 2024, avait rendu Ousmane Sonko inéligible à l’élection présidentielle de mars 2024. En conséquence, ses partisans avaient soutenu Bassirou Diomaye Faye, alors candidat du Pastef, qui deviendra plus tard Président de la République.
Mais la loi d’amnistie change la donne
Cependant, malgré la confirmation de la condamnation, celle-ci n’entraîne pas une nouvelle inéligibilité. Et pour cause : elle entre dans le champ d’application de la loi d’amnistie adoptée en mars 2024, puis amendée en avril 2025. Cette loi couvre les faits politiques commis entre février 2021 et février 2024 et a permis à M. Sonko de retrouver ses droits civiques, de voter et même de se présenter aux élections législatives de novembre 2024.
Entre dénonciation et riposte judiciaire
Dans une publication sur les réseaux sociaux, Ousmane Sonko a dénoncé ce qu’il considère comme une instrumentalisation de la justice, tout en affirmant vouloir obtenir une révision du procès. Ses avocats envisagent ainsi de saisir le ministère de la Justice, en s’appuyant sur un rapport de l’Inspection générale des finances qui, selon eux, mettrait en cause Mame Mbaye Niang dans certaines irrégularités de gestion.
Un acteur politique toujours sous les projecteurs
Pour rappel , le Premier ministre Ousmane Sonko ex-figure emblématique de l’opposition au régime de l’ex-président Macky Sall, Ousmane Sonko a été la cible de nombreuses procédures judiciaires depuis 2023. Pourtant, grâce à la loi d’amnistie, il a pu revenir sur la scène politique, jusqu’à être nommé Premier ministre en avril 2024, quelques semaines après l’élection présidentielle.