
Ce procès, suivi avec attention par l’opinion publique, marque un tournant dans la lutte contre la corruption au Mali.
Un procès sous tension
Ouvert en novembre 2023, le procès visait plusieurs hauts responsables accusés d’irrégularités dans l’attribution de marchés publics, portant sur plus de 88 milliards de francs CFA, dont 28,5 milliards pour l’avion présidentiel et 69 milliards pour les équipements militaires.
Malgré de nombreux reports de procédure, notamment en raison de l’état de santé de l’accusée principale, Bouaré Fily Sissoko, ex-ministre de l’Économie et des Finances, la Cour a maintenu l’exigence de sa présence ou d’un justificatif médical. Finalement, elle a été condamnée à dix ans de prison ferme et à une amende de 500 000 francs CFA.
Des condamnations contrastées
Le colonel-major Nouhoum Dabitao a été reconnu coupable et condamné à sept ans de prison ferme, assortis d’une amende de 300 000 francs CFA. En revanche, deux autres personnalités ont été acquittées : Le général Moustapha Drabo ; L’ancien ministre de la Communication, Mamadou Camara
Quant à cinq autres accusés, tous actuellement à l’étranger, ils ont été jugés par contumace, les mandats d’arrêt à leur encontre restant toujours en vigueur.
Une dimension symbolique revendiquée
Tout au long du procès, le ministère public a insisté sur la nécessité d'une justice transparente, tandis que le Contentieux général de l’État, partie civile dans l’affaire, a souligné l’impact symbolique de ce dossier dans le combat contre la corruption et l’opacité des marchés publics.
Un jugement marqué par les tragédies
Ce procès aura également été marqué par des faits tragiques, notamment le décès en détention de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, lui aussi mis en cause dans ce scandale.