
À 74 ans, ce militant propalestinien libanais a retrouvé son pays natal sous les acclamations d’une foule fervente, déterminée à célébrer un homme devenu, pour beaucoup, le symbole vivant de la résistance.
Une arrivée triomphale à Beyrouth
Dès son atterrissage à l’aéroport international de Beyrouth, des centaines de partisans l’ont accueilli avec drapeaux, slogans, et chants en soutien à la cause palestinienne. Son retour a été salué par diverses formations politiques, dont le Hezbollah et le Parti communiste libanais, dans une ambiance survoltée marquant une victoire symbolique pour ses soutiens de longue date.
Un parcours judiciaire controversé
Condamné en 1987 pour complicité dans les assassinats de diplomates américain et israélien, Georges Abdallah était libérable depuis 1999. Mais pendant plus de deux décennies, ses demandes de libération ont été refusées, sous pressions diplomatiques. C’est finalement la cour d’appel de Paris qui ordonne sa remise en liberté le 17 juillet 2025, conditionnée par son départ immédiat du territoire français.
Un discours de feu et de foi
À Beyrouth, Georges Abdallah n’a pas manqué de réaffirmer son engagement : dénonçant le silence du monde arabe face aux souffrances palestiniennes, il a appelé à "poursuivre la lutte contre l’ennemi" israélien et à renforcer la "résistance". Des mots puissants, qui résonnent dans un climat géopolitique déjà tendu, où la reconnaissance d’un État palestinien par Emmanuel Macron accentue les fractures diplomatiques.
Un symbole qui dépasse les frontières
Son retour à Qobeyate, son village natal, fut lui aussi marqué par une ferveur populaire. Banderoles, chants, et soutiens politiques ont transformé son arrivée en un événement national. Pour ses partisans, Georges Abdallah incarne l’honneur, la constance, et la fidélité à une cause dans un monde en mutation.