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Incursions récurrentes de supplétifs burkinabè en Côte d’Ivoire : Quand le burkina faso brise les règles de bon voisinage

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 Dans la nuit du dimanche 24 au lundi 25 août 2025, le village de Difita, dans le département de Tiéhini, à la frontière avec le Burkina Faso, a été le théâtre d’une attaque meurtrière perpétrée par des « individus non identifiés ». Mais les premiers éléments recueillis semblent indiquer que ce sont des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Malheureusement, ils ne sont pas à leur première « escarmouche ».

Au cours de l’attaque de Difita, quatre villageois ont été tués, un autre a été porté disparu et une femme a été grièvement brûlée. Plusieurs habitations ont été incendiées et du bétail emporté, des engins de locomotion détruits, incendiés ou emportés également, signale le communiqué produit, le 25 août, par le chef d’état-major, le général Lassina Doumbia. Il s’agit de la première attaque meurtrière de ce type dans le pays depuis 2021.

Il faut savoir que Téhini est situé à 2 km de la frontière avec le Burkina Faso. La Côte d’Ivoire et ce pays partagent une frontière de près de 600 km. Il est aussi bon de noter que ces deux États entretiennent des relations exécrables depuis que le capitaine Ibrahim Traoré est au pouvoir de l’autre côté. Il accuse régulièrement son puissant voisin austral de visées déstabilisatrices et ne se prive pas de dire à qui veut l’entendre qu’«il n’a pas de problèmes avec le peuple ivoirien mais qu’il en a avec ses dirigeants ».

 Comment ne pas y voir un lien de causalité ?

Simple coïncidence ou pas, toujours est-il que l’attaque du village de Difita est survenue le lundi 25, soit la veille de la date du dépôt de la candidature de Ouattara. Comment ne pas y voir un lien de causalité ? En tout état de cause, on peut se poser des questions suite à cette attaque qui s’inscrit dans une sorte de stratégie dite du harcèlement, puisque dans la même période, six (6) agents ivoiriens de la Direction d’aide et d’assistance aux réfugiés et apatrides (DAARA), en mission dans la sous-préfecture de Tougbo, toujours dans le département de Téhini, ont été enlevés, le dimanche 24 août, par un groupe de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) du Burkina Faso.

Les 6 Ivoiriens ont été transférés vers une destination inconnue

Ces derniers ont ensuite transféré les six agents vers une destination inconnue. Les circonstances de leur enlèvement de même que les conditions de leur transfert demeurent, pour l’heure, entourées de zones d’ombre. Une chose est cependant certaine, les ravisseurs sont des VDP, supplétifs des forces régaliennes burkinabè.

Mais, ce n’est pas tout. Puisque, le 23 juin précédent, 5 gendarmes ivoiriens ont été enlevés par des VDP. Ces actes sont constitutifs de violations flagrantes de la souveraineté de la Côte d’Ivoire. Ce qui est contraire aux règles de bon voisinage. Il est temps que Ouagadougou y mette le holà. C’est une exigence minimale de la préservation des liens séculaires qui unissent les deux pays.