
Le RPG de l’ex-président Alpha Condé, l’UFDG de l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, et le PRP de Rafiou Sow sont désormais réduits au silence. Selon le ministère de l’Administration du territoire, cette mesure s’appuie sur le non-respect des dispositions de la Charte des partis politiques. Les formations concernées n’auraient pas satisfait aux exigences administratives en vigueur.
Mais cette justification ne convainc pas l’opposition. Pour elle, la suspension est clairement politique. Elle survient alors que ces partis s’apprêtaient à manifester dès le 5 septembre contre la tenue du référendum. Une coïncidence qui, selon leurs responsables, ne laisse place à aucun doute.
Activités interdites, voix muselées
Pendant les 90 jours de suspension, toute activité politique est proscrite : réunions dans les sièges, fédérations, sections ou comités de base, rassemblements publics, et même propagande locale ou nationale. Une interdiction totale qui inquiète les défenseurs des libertés démocratiques.
Un climat de plus en plus tendu
Ce durcissement s’inscrit dans un contexte déjà électrique. Vingt-quatre autres partis ont été placés « sous réserve », une sorte de mise en garde qui pourrait déboucher sur des sanctions similaires. L’opposition dénonce une stratégie d’étouffement à l’approche d’un scrutin qu’elle juge illégitime.
Alors que le pays s’apprête à voter, la question reste entière : ce référendum pourra-t-il se tenir dans un climat apaisé, ou est-il déjà entaché par une crise politique majeure ?